Imagineriez-vous Nicolas Sarkozy poursuivre en justice la moitié des Français pour complot parce qu'ils ont dit qu'ils ne voulaient plus de lui ?
Imagineriez-vous Jean-François Copé poursuivi en justice pour diffamation parce qu'il accuse François Hollande d'être le problème de l'exécutif ?
Imagineriez-vous un monde où les hommes politiques poursuivraient pour harcèlement ceux qui viendraient leur demander une aide ou des comptes dans le cadre de leur travail ?
Imagineriez-vous un monde où les hommes politiques poursuivraient pour harcèlement ceux qui viendraient leur demander une aide ou des comptes dans le cadre de leur travail ?
Imagineriez-vous un monde où le fait d'exprimer une conviction ou de dénoncer une injustice serait passible de prison ?
Le père Nicolas Kakavelakis, lui, imagine ce monde. Il a pour cela mandaté une avocate qui a écrit à (presque) tous ceux qui s'étaient plaints au métropolite Emmanuel, y compris les élus de la communauté hellénique. Comme si le fait de remplir une obligation de contrôle en tant qu'élu du comité relevait d'une infraction.
Je vous livre simplement les courriers en question dans les pièces ci-dessous.
- courrier de maître Alagy à Caroline G.
- courrier de maître Alagy à Dimitri L.
- courrier de maître Alagy à Evangelia T.
- courrier de maître Alagy au docteur Philippe L.
- courrier de maître Alagy à moi-même.
Je vous livre également les réponses apportées par chacun.
- réponse de Caroline G. à maître Alagy.
- réponse de Dimitri L. à maître Alagy.
- réponse d'Evangelia T. à maître Alagy.
- réponse du docteur Philippe L. à maître Alagy.
- ma réponse à maître Alagy.
Lorsque je me suis rendu à la police, il y a quelques jours, au sujet de diffamations qui ont été diffusées sur moi par les responsables de la communauté hellénique, l'officier qui m'a reçu m'a indiqué que la prescription pour les cas de diffamation publique était de 3 mois. Je ne suis pas juriste, aussi j'avoue avoir beaucoup de mal à comprendre comment l'avocate du père Nicolas a pu reprocher aux différentes personnes visées dans les courriers ci-dessus des accusations de dénigrement public qui, même si elles étaient avérées (ce qui n'est pas le cas), seraient couvertes par la prescription.
Une dame âgée de la communauté m'a dit être allée au mariage de son neveu, fils de son frère. Elle voulait faire un cadeau et est allée trouver le père Nicolas pour lui dire qu'elle voulait payer la cérémonie. Le père Nicolas lui a répondu qu'elle pouvait donner ce qu'elle voulait. Alors elle a donné 150 euros. Elle était surprise que son frère ne lui dise jamais merci, mais elle n'osait pas lui demander si elle l'avait vexé pour quelque chose. Il y a peu de temps, elle a revu son frère pour un baptême. Et, dans la conversation, son frère lui a dit : Qu'est-ce que j'ai payé cher pour le mariage ! Ce à quoi elle a répondu : Comment tu as payé cher ? C'est moi qui ai payé ! Il est ressorti de tout ça que le père Nicolas avait fait payer plusieurs fois le même office à plusieurs personnes. Nul doute que maintenant que cette histoire est publique, cette dame de 79 ans se verra elle aussi accusée de complot et de harcèlement.
La liberté d'expression a un coût. Je rends ici hommage au bloggeur iranien Sattar Beheshti, mort sous la torture dans les prisons iraniennes. Sattar n'agissait pas pour nuire à son pays, mais pour éveiller les consciences et les inviter à ne pas accepter d'injustices. Son discours empreint d'idéaux lui a valu d'être poursuivi pour complot contre le régime, d'être torturé puis tué.
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