de l'intérieur d'une communauté

Quels que soient les groupes sociaux, on ne voit souvent d'eux que la partie « marketing ». Celle qui est bien présentable et que l'on souhaite mettre en évidence, au mépris souvent de la réalité. Ce blog, qui se revendique comme un blog d'information, va tenter de présenter la vie de la communauté hellénique de Lyon par ceux qui la vivent de l'intérieur.
J'ai connu deux hommes qui ont dignement représenté la communauté hellénique : monseigneur Vlassios et le père Athanase Iskos. Ils n'ont jamais eu à rougir de ce qu'ils ont fait ou dit et ont laissé une communauté respectée et respectable. Le contraste pourra paraître saisissant entre les 50 ans qui viennent de s'écouler et ce qui se passe depuis plus de six ans, mais si l'on veut rester fier de ce que l'on est, il ne faut pas hésiter à prendre ses distances lorsque ce que l'on voit s'éloigne de nos idéaux.
Dans un premier temps, je vais raconter une histoire au travers de courriers échangés et de documents, qui seront tous reproduits. Dans un second temps, je débattrai autour des questions qui seront posées à mon adresse mail : jeanmichel.dhimoila@gmail.com .
La communauté hellénique de Lyon étant une association cultuelle, loi 1905, les références au culte seront nombreuses et indispensables pour comprendre le sens de ce qui est recherché, et malheureusement parfois ses dérives.

Bonne
lecture à tous

samedi 13 juillet 2013

94- Voyages voyages

Le 13 avril dernier, le père Nicolas Kakavelakis et l'Annonciation de la Mère de Dieu portaient plainte contre moi auprès du Procureur pour des faits de dénonciation calomnieuse. Cette plainte, enregistrée sous le numéro 13108000249, est en cours d'instruction et, bien qu'aucune investigation n'ait encore été lancée par le Procureur, il est probable que je serai convoqué pour être entendu dans cette affaire.

J'ai toute confiance en la justice. Lorsque le père Nicolas avait porté plainte contre moi pour diffamation, suite à mes messages de blog, j'avais été entendu. L'officier de police qui m'avait auditionné était très compétent et très posé. Après l'audition, le Procureur avait estimé qu'il n'y avait pas d'infraction et donc pas de matière à poursuites. La plainte avait été classée sans suite. Je ne manquerai pas de vous informer des suites de cette affaire !


J'ai lu, en page 2 du dernier bulletin paroissial,  le message du président : Des voyages, des conférences, des expositions, des fêtes... et tout cela grâce à votre soutien et votre vive participation. Vous êtes toujours plus nombreux, toujours plus enthousiastes !

Je ne reviendrai pas ici sur le fait qu'une association cultuelle loi 1905 n'a pas le droit juridique d'organiser des voyages, des conférences, des expositions ou des fêtes, qui sont du seul ressort des association culturelles loi 1901. Je m'attacherai plutôt à parler des voyages dont il est ici question.

Effectivement, le bulletin précédent faisait état de trois voyages organisés cette année, contre un seul l'année dernière, et aucun la précédente. A la lecture du bulletin, il y a donc de quoi se réjouir en voyant la communauté de plus en plus nombreuse et de plus en plus enthousiaste.

Le premier point à relever est que la vie de la communauté n'a pas commencée il y a trois ans, mais en 1921. J'ai lu dans le dossier archivé à la Préfecture qu'une association de soutien aux émigrés d'Asie Mineure avait été créée à cette époque. On peut y voir la trace de décisions accordant 50 (anciens) francs aux femmes ayant accouché pour les aider à couvrir leurs frais médicaux. C'est un Syrien, monsieur Balabanoglou, qui fut, avec quelques autres personnes, à l'origine de cette association.

En 1929, cette association culturelle se transforma pour devenir la paroisse que nous connaissons. Ce n'est que beaucoup plus tard que cette paroisse cosmopolite prit le nom de Communauté Hellénique de Lyon

Les voyages organisés par la communauté ont toujours existé. L'une des premières fois où je suis allé au ski était lors d'une excursion organisée par monseigneur Vlassios. Il y a eu parfois des cars entiers qui partaient pour un moment de détente entre amis, et parfois uniquement des petits groupes. Mais qu'il y ait du monde ou non, ces voyages participaient au dynamisme de la communauté et à la vie qui s'en dégageait. 

Le prix des voyages a toujours été très abordable, et uniquement destiné à couvrir les frais. Nombreux sont ceux qui se rappelleront l'une des excursions organisée par le père Athanase pour visiter le monastère de la Faurie, près de Gap.


Même si je ne fréquente pas toutes les personnes qui sont sur cette photo, je les connais toutes. 

Le père Nicolas a, lui aussi, voulu organiser des voyages. C'est parfaitement légitime et personne ne viendra le lui reprocher. Mais son problème, depuis qu'il est arrivé, est de vouloir faire mieux que le père Athanase. Il a donc décidé d'aller plus loin et de faire des excursions plus exotiques. Le premier voyage qu'il a choisi d'organiser a été à Istanbul (Annonce Orthodoxe n°20, p. 7). Il y a eu une dizaines de personnes à s'inscrire. Mais le coût de 650 euros pour 5 jours et 4 nuits a été largement rédhibitoire pour beaucoup.


J'ai entendu des personnes dire qu'elles avaient reçu de la publicité de Carrefour Voyages qui proposait le même séjour pour 430 euros. Souvent, dans les offres alléchantes des prospectus publicitaires, il y a des tas de petits suppléments à prévoir, si bien qu'il n'est pas vraiment possible de savoir si le prix demandé par le père Nicolas était intéressant ou non. On peut cependant se faire une idée par une recherche rapide sur Google. Si on cherche un séjour à Istanbul hors saison, on peut trouver le voyage et l’hôtel 3 étoiles, 8 jours et 7 nuits, à partir de 340 euros, hors repas et excursions. Comme nous le verrons sur les photos à venir, presque aucun de ces participants ne reviendra à un autre séjour.

Le second voyage fut pour aller en Autriche, du 16 au 20 mai 2012. A part quelques personnes du bureau proches du père Nicolas, la communauté ne s'est pas mobilisée pour ce voyage qui, lui aussi, avait eu un coût élevé.


Cette année,  malgré l’enthousiasme déclinant, le père Nicolas avait décidé d'organiser 3 voyages (Annonce Orthodoxe n°25, p. 6). Je n'ai pas de photos du premier voyage qui était prévu à Athènes du 8 au 12 mai. Le voyage a été annulé faute d'inscrits. Hormis le père et sa femme, nous sommes donc passés, en trois voyages, de 10 personnes à 5 puis à 0.

Les deux autres voyages prévus cette année étaient à Istanbul du 16 au 20 mai, et au Mont-Athos du 17 au 21 juin.
 


 La première chose surprenante, sur ces photos, c'est que les vacanciers ne semblent pas faire partie de la communauté. Les personnes à qui j'ai demandé de qui il s'agissait ne savaient pas me répondre. Cela ne me gêne absolument pas et je trouve même que c'est une bonne chose que nous soyons ouverts et accueillants. Mais il ne serait pas bon que le père Nicolas masque la désertion des membres de la communauté par un remplissage de personnes extérieures. Les uns n'ont pas vocation à servir d'alibi à l'absence des autres. Ils se doivent d'être complémentaires.

La seconde chose est que les groupes restent petits comparés aux voyages organisés par le père Athanase.


Alors restons lucides. Il ne suffit pas d'écrire que nous sommes de plus en plus nombreux et de plus en plus enthousiastes pour que cela soit vrai. Les photos que le père Nicolas Kakavelakis a lui-même mises à disposition sur facebook prouvent le contraire.

samedi 6 juillet 2013

93- Exclusions partie 2

Nous avons lu dans le message précédent comment les élus de la communauté hellénique de Lyon qui osaient avoir un peu d'indépendance d'esprit et d'éthique étaient exclus les uns après les autres par le père Nicolas. A la lumière de ces exclusions, ce que ce dernier écrit dans le bulletin paroissial prend un sens particulier : la vie d'une communauté ne se résume pas seulement à voter et disparaître mais surtout à s'imprégner des dispositions de loyauté, de fidélité, et surtout d'amour du bon service... (L'Annonce Orthodoxe n°26, p. 2).

Il est intéressant de se demander envers qui le père Nicolas recommande d'être loyal, fidèle, et ce qu'est le bon service pour lequel il faut être plein d'amour ! L'analyse de l'exclusion des élus a permis de montrer que le seul envers qui le père Nicolas recommande l'application de ces dispositions est lui-même.

Nous lisons, au paragraphe 2 de la page 3 de l'Annonce Orthodoxe précédemment citée : Suite au décès du bienheureux Arthur Basiliadis et la vacation d'une place dans le Conseil Administratif de notre association, deux nouveaux membres [...] ont été choisis pour le CA après proposition de notre Métropolite. Cela nous apprend deux choses : 
- Arthur B. a été béatifié juste après son décès et il est désormais élevé au rang de bienheureux ;
- une place dans le conseil d'administration de l'association était vacante.

Je préfère voir le père Nicolas béatifier tout le monde plutôt que de le voir exclure tout le monde, même si les deux attitudes procèdent de la même quête d'intérêts personnels et d'emprise psychologique. Je ne reviendrai donc pas sur la béatification d'Arthur, quoiqu'il serait bien de savoir si celui qui a écrit cette phrase a déjà suivi un cours de théologie. Non. Ce qui m'intéresse, c'est la place vacante d'un des membres du Conseil.

Il y a 15 membres dans le Conseil. Nous les connaissons tous et ils étaient suffisamment appréciés pour avoir été élus pour nous représenter. Alors pourquoi taire le nom de cet élu qui a laissé sa place vacante ? Et surtout, comment se fait-il que dans un petit monde où tout se sait, les membres de la communauté hellénique n'aient jamais su que l'une des places du Conseil était vacante ?

Nos statuts disent que pour qu'une place soit vacante, il doit y avoir démission, décès, ou exclusion. Peut-être que l'élu démissionnaire est Wahib A. qui vient brillamment de réussir son doctorat en Génie Civil à l'INSA de Lyon ? Wahib a en effet aussitôt trouvé un poste d'enseignant et est parti pour Nancy. 

Peut-être que Wahib ne pouvait plus assister aux réunions du Conseil à cause de ses examens qui approchaient (7 mai) et que l'évêque l'a remplacé par anticipation (9 avril) ?

Mais peut-être aussi que si le père Nicolas ne donne pas le nom de l'élu qui a laissé sa place vacante, c'est parce que personne n'a laissé sa place ? Aurait-il réadapté à sa façon le vieux proverbe qui dit : 
Quand on veut tuer son chien, on dit qu'il a la rage en : Quand on veut exclure un élu, on dit que sa place est vacante ?

Pour ma part, j'ai l'intime conviction que le père Nicolas n'a pas dit qui était l'élu qui a laissé sa place vacante parce qu'il s'agissait de Stélios, et que tout le monde sait que Stélios n'a jamais laissé sa place. Le père Nicolas l'a exclu par une succession de décisions arbitraires que l'on pourrait qualifier de coup d’État, mais il n'est pas idiot au point de s'en vanter et d'ignorer les effets dévastateurs pour sa réputation si les membres de la communauté l'apprenaient.

C'est même vraisemblablement pour éviter une contestation massive qu'il n'a jamais notifié Stélios de son exclusion. Il l'a retiré de la liste des élus inscrits à la Préfecture le 24 décembre 2012, l'évêque l'a remplacé le 9 avril 2013, mais le père Nicolas n'a jamais informé l'intéressé ni la communauté de cet état de fait.

Il sait pertinemment qu'il a besoin de Stélios et de la notoriété qui est la sienne. C'est pour cela qu'il n'a pas manqué l'occasion de le mettre en avant sur facebook. L'important, pour le père Nicolas, n'est pas que tout aille bien dans la communauté, mais de laisser croire que tout va bien.



C'est à cause de telles mises en scène que je dis que le père Nicolas utilise les moyens de communication de la communauté hellénique comme des outils de propagande et de manipulation. Il fait croire par une photo volée que tout va bien avec Stélios, alors qu'il a œuvré dans l'ombre pour l'évincer.

J'accorderai une mention spéciale à Nicolas A. qui présente toujours Stélios, lorsqu'il est en public, comme son ami de plus de cinquante ans. Nicolas A. n'a pourtant pas hésité à signer l'exclusion de son ami. Sans doute a-t-il une définition toute particulière de ce mot. Pour ma part, je croyais naïvement qu'avoir un ami, c'était être prêt à le défendre. Si Stélios apprend un jour qu'il ne fait plus partie de la communauté hellénique de Lyon, peut-être reprendra-t-il à son compte cette vieille prière de Voltaire : Mon Dieu, gardez-moi de mes amis, quant à mes ennemis, je m'en charge.

Heureusement que le bienheureux métropolite Emmanuel est là pour superviser son prêtre et veiller sur nous !