de l'intérieur d'une communauté

Quels que soient les groupes sociaux, on ne voit souvent d'eux que la partie « marketing ». Celle qui est bien présentable et que l'on souhaite mettre en évidence, au mépris souvent de la réalité. Ce blog, qui se revendique comme un blog d'information, va tenter de présenter la vie de la communauté hellénique de Lyon par ceux qui la vivent de l'intérieur.
J'ai connu deux hommes qui ont dignement représenté la communauté hellénique : monseigneur Vlassios et le père Athanase Iskos. Ils n'ont jamais eu à rougir de ce qu'ils ont fait ou dit et ont laissé une communauté respectée et respectable. Le contraste pourra paraître saisissant entre les 50 ans qui viennent de s'écouler et ce qui se passe depuis plus de six ans, mais si l'on veut rester fier de ce que l'on est, il ne faut pas hésiter à prendre ses distances lorsque ce que l'on voit s'éloigne de nos idéaux.
Dans un premier temps, je vais raconter une histoire au travers de courriers échangés et de documents, qui seront tous reproduits. Dans un second temps, je débattrai autour des questions qui seront posées à mon adresse mail : jeanmichel.dhimoila@gmail.com .
La communauté hellénique de Lyon étant une association cultuelle, loi 1905, les références au culte seront nombreuses et indispensables pour comprendre le sens de ce qui est recherché, et malheureusement parfois ses dérives.

Bonne
lecture à tous

samedi 22 février 2014

103- Feu sacré

Depuis des temps immémoriaux, les hommes ont associé le feu et la spiritualité. Le feu est constamment présent dans cette quête des hommes, en tant que manifestation du divin et moyen de contact avec lui. Prenons quelques exemples.

Lorsque Sodome et Gomorrhe sont détruites, la Bible nous rapporte que l’Éternel fit pleuvoir du ciel [...] du souffre et du feu (Gn. 19, 24).

Abraham fendit du bois pour l'holocauste, et partit pour aller au lieu que Dieu lui avait dit. [...] Abraham chargea le bois sur son fils Isaac, et porta dans sa main le feu et le couteau (Gn. 22, 3-6). Les sacrifices offerts à Dieu, dans l'Ancien Testament, sont souvent des animaux qui sont d'abord tués puis brûlés. Cette pratique a été ancrée dans les textes sacrés par le Livre des Nombres : Vous aurez soin de me présenter, au temps fixé, mon offrande, l'aliment de mes sacrifices consumés par le feu, et qui me sont d'une agréable odeur (Nomb. 28, 2). Ce rituel du sacrifice portait le nom d'holocauste, qui vient du grec ολοκαύτωμα signifiant brûlé en entier.

Lorsque les Hébreux sortent d’Égypte, ils sont guidés la nuit par une colonne de feu (Ex. 13, 21-22).

Puis, lorsque Moïse se rend sur le Mont Sinaï pour y recevoir les tables de la Loi, l'Exode nous rapporte que l'ange de l’Éternel lui apparut dans une flamme de feu, au milieu du buisson. Moïse regarda ; et voici, le buisson était tout en feu et le buisson ne se consumait point (Ex. 3, 2).

Lorsque le prophète Élie reste le seul prophète du Dieu unique en Israël, il défie les 450 prophètes de Baal. Il leur propose que chacun prenne un taureau, le sacrifie sur un autel, et demande à son dieu de venir consumer le sacrifice. Il ne se passa rien quand Baal fut invoqué. Puis Élie fit asperger son sacrifice par une grande quantité d'eau. Il invoqua Dieu et le feu de l’Éternel tomba, et il consuma l'holocauste, le bois, les pierres et la terre, et il absorba l'eau qui était dans le fossé (IRois 18, 19-40).

Et c'est sur un char de feu tiré par des chevaux de feu qu’Élie fut emporté vivant au ciel (2Rois 2, 11).

Isaïe nous décrit les Séraphins (Isaïe 6, 1-7), êtres spirituels qui entourent le trône de Dieu et qui sont considérés comme étant au sommet de la hiérarchie angélique. Les Séraphins sont toujours représentés en rouge sur les icônes car leur nom vient du verbe hébreu שרף signifiant brûler. Ils sont considérés comme étant un feu permanent. Les seuls à pouvoir s'approcher d'aussi près du feu d'amour dont brûle Dieu.

A de nombreuses reprise, au fil des textes sacrés, Dieu est décrit comme un feu dévorant (Ex. 24, 17 ; Deut. 4, 24 ; 2Sam 22, 9 ; Ps. 50, 3 ; Ps. 18, 8 ; Isaïe 29, 6... ). 

Ce lien entre le feu et Dieu n'est pas une particularité de la culture judéo-chrétienne. C'est ainsi que certaines cultures, par exemple les Hindous ou les Indiens d'Amérique, brûlent les corps de leurs morts pour les aider à franchir le passage entre le monde des vivants et celui des morts. 

Le Christ n'ayant pas aboli l'ancienne loi, mais l'ayant accomplie, le feu a gardé toute sa place dans le christianisme. Il est présent dans chaque église et dans chaque office par les bougies qui se consument.

La bougie a cette signification de matière inerte qui s'anime, prend vie et devient spirituelle par le contact de la flamme qui la transforme.

Olivier Clément rapporte cette histoire des premiers moines du désert d’Égypte. Abba Lot vint un jour trouver Abba Joseph et lui dit : Père, selon mes possibilités, j'observe ma petite règle, mon modeste jeûne, mon silence contemplatif. Je fais mes prières et ma méditation. Je m'efforce, autant que je peux, de chasser de mon cœur les pensées inutiles. Que puis-je faire de plus ? L'Ancien se leva pour répondre et leva ses mains vers le ciel. Ses doigts semblèrent dix cierges allumés et il dit : Pourquoi ne pas devenir entièrement feu ? (Apophtegmes, Joseph de Panépho, 7, PG 65, 229, cité par Sources, Olivier Clément, Éd. Stock, 1992, p. 130).

Si le prêtre bénit durant l'office en traçant le signe de la croix avec sa main droite sur les fidèles, l'évêque, lui, bénit des deux mains en traçant le signe de croix avec les bougies qu'il tient dans chaque main.


Les bougies précèdent toutes les processions. Elles précèdent également le prêtre, lors de la liturgie, lorsqu'il sort du sanctuaire avec l'évangile (petite entrée), ou avec les Saints Dons (grande entrée).

On garde une veilleuse qui brûle en permanence dans l'église, sur l'autel. Les veilleuses sont allumées devant les icônes lors des offices.

Mais ce contact au feu sacré n'est ni réservé au déroulement de l'office, ni aux membres du clergé. Tous les fidèles y participent par les bougies qu'ils allument. Ces bougies sont alors le signe de la prière qui monte devant Dieu, comme la flamme qui s'élève.

Ces bougies que l'on allume pour manifester une prière ne sont que l'un des exemples de la participation du fidèle à l'office par la bougie.

Le premier exemple, de loin le plus important, est celui de la nuit de Pâques. L'office commence dans une semi-obscurité, puis toutes les lumières de l'église sont éteintes. Le prêtre sort alors du sanctuaire avec la seule bougie allumée en chantant : Venez et prenez la lumière, de la Lumière qui est sans déclin. Et tous les fidèles vont allumer leur bougie à celle du prêtre, sorti du sanctuaire comme le Christ est sorti du tombeau, s'éclairer à la lumière de la vie qui triomphe de la mort.

A Jérusalem, lieu historique de ces récits, ce qui s'y passe prend encore une autre dimension. A ce moment de la liturgie de Pâques, le patriarche de Jérusalem est seul dans le sanctuaire, sans aucune flamme. Sa bougie s'allume seule et la flamme se répand seule dans l'église. C'est ce que l'on appelle le miracle du feu sacré qui se produit tous les ans depuis des siècles. Je mets ci-dessous deux vidéos qui filment ce moment et présentent des témoignages directs, mais une rapide recherche sur Google vous permettra de trouver plus de documentation pour ceux qui voudraient creuser la question.




La flamme est ici le signe de la vie qui vient animer les hommes au-delà du tombeau et de la souffrance. Les fidèles garderont leur bougie allumée tout le reste de l'office.

Les fidèles ont également tous un cierge allumé durant l'office de la mise au tombeau, le Vendredi Saint. La flamme accompagne alors le mort dans l'attente de la résurrection.

Les hommes étant à l'image et à la ressemblance de Dieu, c'est à chaque enterrement que les fidèles gardent un cierge allumé ; le défunt étant appelé, lui aussi, à sortir du tombeau pour entrer dans la béatitude éternelle. Par extension, les fidèles garderont également un cierge allumé lors de la bénédiction des collyves (prière des défunts), pour les 40 jours après le décès, ou l'anniversaire de la mort.

Au même titre que le signe de croix durant l'office, le cierge que l'on tient allumé est une composante essentielle de la liturgie. Mais cela pose la question très pragmatique de qui paye ces bougies que les fidèles utilisent ? C'est ce que nous verrons dans le prochain message !

dimanche 16 février 2014

102- Aristote VS I Milia

Certains me demandent parfois pourquoi j'écris, alors que l'évêque est déterminé à protéger le père Nicolas envers et contre tout. Écrire ne sert à rien, pourquoi perdre mon temps ? J'avais relevé, dans mon message sur les voyages de la communauté, que le père Nicolas proposait des séjours en Turquie pour 650 euros les 5 jours, en demi-pension en hôtel 4 étoiles (Annonce Orthodoxe n° 20, p. 7), ce qui était relativement cher. Cette année, le voyage en Turquie permettra de visiter la Cappadoce. Il coûtera 690 euros, mais durera 8 jours et sera en pension complète en hôtels 5 étoiles (Annonce Orthodoxe n° 28, p. 6). J'en déduis donc que mon blog n'est pas totalement inutile puisqu'il a déjà permis d'augmenter la durée et le confort des voyages de manière significative sans en augmenter le prix ! Pas sûr que cela suffise pour avoir envie de passer huit jours avec Nikos...

Le site Tourmag avait alerté sur les voyages subventionnés où l'acheteur paie un circuit de 8 jours pour découvrir la Cappadoce en pension complète et en hôtels 5 étoiles pour moins de 200 euros. Voyage subventionné à condition de faire le tour des vendeurs de cuirs, bijoux et tapis. Si vous partez en Turquie avec le père Nicolas et que vous faites le tour de ces magasins, vous vous demanderez sûrement si le billet que vous avez acheté 690 euros n'a pas été payé moins de 200 par le père. Mais une gentille petite brebis n'est-elle pas là pour être tondue ?

Et si vous souhaitez visiter la Cappadoce mais hésitez à partir avec lui, vous pourrez toujours aller dans une agence de voyage qui vous vendra le même séjour pour 450 euros. Mais que ces quelques considérations bassement matérielles ne vous empêchent pas de faire un bon voyage !


Les parents d'élèves de l'école grecque sont fédérés depuis 2004 sous la forme d'une association loi 1901 : IMilia. L'association a été déclarée en Préfecture le 9 novembre et existe depuis sa parution au Journal Officiel, le 11 décembre 2004. La composition de son bureau est visible ici.

Cette association revendique de n'avoir aucun lien avec la paroisse et se concentre uniquement sur le bon fonctionnement de l'école. C'est ainsi que, l'an dernier, les parents de l'association se sont donnés les moyens de recruter un professeur supplémentaire grâce aux contacts qu'ils avaient pris avec le coordinateur européen. J'en parlais dans le message sur l'école grecque.

Comme je le relevais alors, le père Nicolas n'avait pas été très heureux d'apprendre l'existence de cette initiative. Pour être plus précis, il avait écrit aux parents pour leur signifier qu'ils importunaient le coordinateur par leurs démarches inutiles et que c'est à lui, directeur de l'école, qu'il incombait d'en assurer le fonctionnement et le développement. Un nouvel enseignant devait dépendre de lui et ne pouvait donc pas être nommé par une autorité extérieure.

Informé de ce courrier, le coordinateur avait écrit au père Nicolas pour rappeler que les parents étaient dans leur rôle en le contactant, qu'il était là justement pour gérer de telles situations, que la démarche des parents était très responsable et que ces derniers ne l'avaient jamais gêné. L'enseignant a pris ses fonctions en septembre. Il a donc été nommé contre l'avis du père Nicolas et ne relève pas de son autorité.

Il convient d'ailleurs de relever que le père Nicolas n'a jamais été directeur de notre école. Mais il aime bien les titres, fussent-ils illusoires, alors ne le privons pas de ces petits plaisirs...

L'humiliation née de ce désaveu avait tendu les relations entre le père Nicolas et les parents. Cette tension a encore augmenté il y a peu de temps. Les parents se sont en effet aperçus que le facebook de la communauté regorge de photos de leurs enfants publiées sans aucune autorisation. Ils se sont donc réunis le 7 décembre 2013 et ont officiellement transmis le 9 janvier 2014 le compte rendu de leurs décisions qui demande la fin de telles pratiques.

Les parents sont parfaitement dans leur droit par cette demande car la Loi protège chacun, et particulièrement les mineurs, contre toute diffusion de leur image sans leur consentement. Ce qui induit d'avoir l'autorisation écrite des personnes dont on diffuse l'image. Les règles sont un peu différentes lorsqu'il s'agit de personnes publiques, comme le père, par exemple.

Les conséquences des diffusions sur facebook ne sont pas négligeables. En effet, n'importe qui peut télécharger les photos en accès libre sur facebook et les reproduire, comme je le fais moi-même pour illustrer régulièrement mon blog. C'est un cas prévu par les conditions générales d'utilisation de Facebook. Dans ce cas-là, c'est uniquement celui qui diffuse la photo initiale qui garantit qu'il possède bien les droits de diffusion et que l'image peut être reproduite. De plus, celui qui diffuse l'image en abandonne les droits, privant les ayants droits potentiels de tout recours contre les diffusions secondaires. En publiant des photos d'enfants, le père Nicolas les expose donc directement, et c'est ce à quoi les parents ont voulu mettre fin.

Le père a réagi à cette sommation des parents en publiant dans la dernière Annonce Orthodoxe... des photos d'enfants sans l'autorisation des parents (Annonce Orthodoxe n° 28, p. 8, photo 2) !

Qu'allait-il rester au père Nicolas s'il ne pouvait plus utiliser à des fins marketing les 6 enfants encore présents à l'école ? Serait-ce la fin de son facebook ? Ou pire encore, la fin de toute auto-congratulation possible du directeur de la publication du site ? Où continuer à exister si le monde virtuel disparaît ?

Le père Nicolas a réagi à ces petites frustrations en poussant à la création d'une nouvelle association de parents d'élèves : Aristote.

Nous sommes ici loin de la revendication du maintien de la cohésion de notre communauté (Annonce Orthodoxe n° 28, p. 2, § 1). Plus question de nous demander une fois encore de rester unis autour de notre petite association de Lyon (Annonce Orthodoxe n° 27, p. 2, § 5). Terminé les vibrants appels : Chers compatriotes, restez unis et solidaires, tous ensemble nous pouvons réussir en tout (Annonce Orthodoxe n° 26, p. 2, § 7), ou encore qu'il est de notre devoir de rester solidaires [...] les uns envers les autres (Annonce Orthodoxe n° 25, p. 2, § )... Loin des mots vides de sens du bulletin paroissial, seul compte maintenant la volonté d'éloigner l'association IMilia, qui a toujours fait passer l'intérêt des enfants avant ceux du père. 

L’annonce de la création de cette nouvelle association des parents d'élèves de l'école grecque a été faite le 8 janvier 2014. Son bureau est constitué de Myriam Lefebvre, présidente, Catherine Corfias-Zuccalli en vice-présidente, Chrystelle Tatsis au poste de secrétaire et Jean-Pierre Krikorian à celui de trésorier.

Il faut cependant relativiser l'existence réelle de cette association, car elle n'est pas encore parue au Journal Officiel et la Préfecture n'a à ce jour aucune trace de demande d'enregistrement.

Pourtant, même si elle n'existe pas encore, elle dispose déjà de son blog, visible à cette adresse. Il ne reste qu'à souhaiter aux parents de cette nouvelle association d'avoir de belles choses à présenter sur leur blog, pour l'instant vide de tout.

Je n'ai jamais été pour les divisions. Je préfère affronter les problèmes et les régler que les fuir. A supposer que les parents d'élèves de l'école grecque ne se reconnaissent pas tous dans certaines actions d'IMilia, ce qui n'est pas établi, n'avaient-ils pas les moyens de dépasser ces divisions supposées et d’œuvrer ensemble pour le bien de leurs enfants ? N'est-ce pas une marque de sagesse que de savoir vivre ensemble malgré ce qui peut nous éloigner ? Si les Bretons, les Alsaciens et les Basques veulent leur indépendance, doit-on la leur donner où créer les bases de la société qui permettent à tous de vivre en harmonie dans un pays uni ?

En poussant à la création d'une seconde association de parents d'élèves de l'école grecque, au-delà du côté comique de la situation où 2 associations prétendent chacune s'occuper des 6 enfants encore présents, le père Nicolas a sans doute voulu inventer le concept d'association dissociative, issu de Machiavel qui préconisait de diviser pour régner. Je n'ai jamais vu Machiavel dans les références bibliographiques chrétiennes, mais il est vrai que le père Nicolas a fait plus d'études que moi et qu'il doit avoir des sources que je n'ai pas.

A défaut de pouvoir augmenter le nombre d'élèves, le père Nicolas multiplie donc les associations pour en garder le contrôler et pousser dehors ceux qui n'acceptent pas la soumission sectaire qu'il attend de ceux qu'il côtoie. Pas sûr que les enfants encore présents par intermittence se sentent mieux représentés !

Enfin ! Il faudra sans doute rester lucide sur ce qui se passe, et nous résoudre à accepter la sagesse populaire qui dit : on ne fait jamais d'un âne un cheval de course.

samedi 8 février 2014

101- Paix à tous

Ce blog est le second pour lequel j'écris. En 2009, je faisais partie d'une association de parents d'élèves qui s'occupait du problème des rayonnements électromagnétiques, et particulièrement près des écoles. J'avais écrit une quarantaine de messages pour le blog de Respem où je relatais l'action de divers collectifs qui s'organisaient sur ces questions, et parlais des procédures judiciaires qui découlaient de ces actions. Lorsque j'eus mis à disposition des lecteurs du web les documents importants pour la compréhension de ce problème, j'ai arrêté d'écrire. Le blog de Respem a eu 3294 connexions depuis juin 2009, essentiellement dans les deux premières années.

Je pensais faire de même lorsque j'ai commencé ce blog, si bien que j'avais prévu de l'arrêter dès que le métropolite Emmanuel aurait réglé les problèmes criants de notre communauté. Le sujet étant beaucoup plus ciblé et moins médiatisé, je m'attendais à moins de connexions que pour Respem. Pourtant, nous avons fêté le 100ème message la semaine dernière, en même temps que la 40 000ème connexion en provenance de 85 pays ! Mais aucun des problèmes n'a jamais été réglé.

Certains médecins établissent un lien entre l'autisme et la vaccination. Planète-homéo, site internet du docteur Edouard Broussalian, était revenue sur cette question dans une interview de l'écrivain Sylvie Simon qui a consacré une grande partie de son œuvre à cette question. En suivant cette analyse très intéressante, on pourrait croire que le métropolite souffre d'une surdose de vaccination, tellement il semble enfermé dans ses illusions et, tel un autiste, incapable de se reconnecter avec la réalité.

On me demande parfois pourquoi je continue d'aller à l'église grecque de Lyon malgré les problèmes que je dénonce. Je pourrais effectivement mieux occuper mon temps que d'aller écouter Nikos chanter faux et le voir dans son rôle d'imposteur. Il y a pourtant un moment que j'apprécie tout particulièrement : lorsqu'il se tourne vers l'assemblée et prononce : Paix à tous !

J'aime vraiment l'entendre dire ça...

Il y a des choses que nous faisons sous le coup de la colère, ou de l'esprit de vengeance. Mais lorsque ces sentiments passent, il ne reste souvent que beaucoup d'insatisfaction. La paix a cette particularité de ne jamais laisser s'éteindre ce qui nous pousse. Cela donne un caractère inéluctable à ce que nous entreprenons en étant en paix : ces actions ne s'arrêteront pas avant leur terme car elles ne sont sujettes à aucun remords et à aucune lassitude.

Au début de l'année, Christos K., parfois connu sous le nom de Christos le premier-chantre, est venu me dire qu'il faudrait que je trouve la paix et que j'aille voir l'évêque, là-haut (au-dessus c'est le soleil !), pour lui demander pardon. Pour ceux qui ne connaissent pas la communauté, Christos est connu pour avoir cautionné et favorisé toutes les décisions injustes du père que je dénonce dans ce blog. J'étais surpris de son allégation : pourquoi aller voir l'évêque pour avoir la paix que Nikos venait de me donner par la bénédiction qu'il dispensait quelques minutes plus tôt ? A-t-il si peu confiance en son prêtre qu'il ne croit plus en ses rituels ?

Sans doute a-t-il raison de ne plus croire dans les rituels de Nikos, mais y a-t-il vraiment quelque chose qui lui permette de croire que l'évêque aurait plus de résultats ?

Cependant le problème principal de sa proposition venait de sa propre confusion d'esprit. Christos croit-il que la paix se trouve dans l'anesthésie générale ? Trouve-t-il son accomplissement dans la soumission aveugle ? Si lui-même arrive à vivre au milieu de toutes les injustices qu'il cautionne, cela ne signifie pas qu'il a trouvé la paix, mais simplement qu'il a réussi à tuer sa conscience.

Et comment monseigneur Emmanuel pourrait-il me donner la paix qu'il n'a pas ou le pardon dont il ignore le sens ? On retrouve là un trait de caractère propre aux manipulateurs, qui essayent toujours de faire culpabiliser ceux qui les ont pris en défaut pour éviter d'avoir eux-mêmes à se remettre en question.

On peut bien sûr considérer que l'évêque ne donne pas sa paix, mais celle du Christ, et c'est vrai. Mais le Christ ne demande jamais de renoncer à la vérité et à la justice pour donner sa paix. Il ne demande pas d'aller contre sa conscience. Au contraire. Il commande de tout affronter, et même la mort, pour ne jamais nous éloigner de la voie de la justice et de la vérité. Pourquoi alors Christos laisse-t-il entendre qu'il faudrait que je renonce à deux ou trois petites choses pour que je puisse revenir dans les bonnes grâces de Monseigneur ?

En posant des conditions pour dispenser la miséricorde divine, monseigneur Emmanuel s'approprie une chose qui ne lui appartient pas. Il se fait le censeur d'une chose qui ne supporte pas la censure. Il pervertit ce qui ne supporte pas la perversion. Et de plus il le fait pour chercher à se protéger lui-même, alors que son rôle de pasteur voudrait qu'il soit là pour protéger ses fidèles.

Quand je vois les photos de la page facebook de la communauté pour la Théophanie 2014,


je ne peux m'empêcher de me rappeler que lorsque le père Athanase était là, tout le monde ne rentrait pas dans l'église le jour de cette fête. Il n'était plus possible de marcher à l'intérieur tellement le monde était serré. Cette année, nous avons à peine eu plus de monde qu'un dimanche ordinaire avec le père Athanase.

Christos, plutôt que d'inviter les autres à suivre la voie de la scotomisation qu'il a vraisemblablement choisie, devrait davantage croire en la résurrection et essayer de redonner vie à sa conscience.

Il comprendrait alors qu'il ne sert à rien de venir me voir en croyant que me faire taire règlera son problème ou celui de l'évêque. Son problème ne se règlera que par le retour de ceux qu'il a lui-même chassés, et non lorsqu'il aura réussi à faire partir les derniers qui restent encore.

Il réaliserait qu'il ne sert à rien de faire l'éloge, dans le bulletin paroissial, du maintien de la cohésion de notre communauté (Annonce Orthodoxe n° 28, p. 2, § 1), ou encore de nous demander une fois encore de rester unis autour de notre petite association de Lyon (Annonce Orthodoxe n° 27, p. 2, § 5), ou encore de lancer ce vibrant appel : Chers compatriotes, restez unis et solidaires, tous ensemble nous pouvons réussir en tout (Annonce Orthodoxe n° 26, p. 2, § 7), ou encore qu'il est de notre devoir de rester solidaires [...] les uns envers les autres (Annonce Orthodoxe n° 25, p. 2, § )... et d’œuvrer dans l'ombre pour créer les divisions qui ont conduit à l'éclatement de la communauté. Il n'y a guère que chez les manipulateurs que les mots creux cherchent à masquer la réalité des faits.

Il s'apercevrait encore que ce n'est pas à moi d'aller voir l'évêque, mais à l'évêque d'aller chercher une par une toutes les personnes qu'il a chassées. Nous avons vu, au fil des messages dédiés au bulletin paroissial, que toutes les activités de l'église sont désertées : voyages, soirées, offices, école... Et quand l'évêque verra l’ampleur de sa tâche, et s'il comprend qu'il lui est impossible d'y parvenir, alors il pourra démissionner et nous accepterons sa démission.

Peut-être ce jour-là le concept de paix ne sera-t-il plus pour lui une simple notion marketing et un mot vide de sens.

Peut-être que ce jour-là, la bénédiction Paix à tous ne s'adressera plus uniquement aux quelques uns qui n'ont pas encore été chassés, mais qu'elle retrouvera le caractère universel qu'elle n'aurait jamais dû perdre.

samedi 1 février 2014

100- Soirées grecques

L'une des choses normales que l'on s'attend de voir d'un prêtre est le catéchisme. C'est ainsi que le père Nicolas Kakavelakis annonçait, en septembre 2012 : La communauté proposera à nos jeunes des jeux sportifs ainsi que des cours de catéchisme orthodoxe pour adultes et enfants (Annonce Orthodoxe n° 24, p. 3, § 5).

Mais de la même façon que les travaux dont nous parlions dans le précédent message, personne n'entendit jamais plus parler des cours de catéchisme. Il ne resta de la phrase citée que les jeux. Le père se mit donc à organiser des soirées ping-pong les vendredis soirs.


Soirées ping-pong qui, soit dit en passant, devinrent vite des soirées karaoké, conséquence logique de jeux sportifs dont la nature n'était pas précisée.


Mais Nikos ne fait pas que dans les soirées intimes qui sont certes très agréables, mais qui ne rapportent rien au niveau financier.

C'est ainsi qu'il a continué à organiser les fêtes qui jalonnent l'année liturgique dans notre salle paroissiale, ainsi que notre grande fête annuelle à la salle de La Ficelle.

Les fêtes dans la salle paroissiale sont, par exemple, celles qui suivent les spectacles des enfants de l'école grecque, à Noël et en fin d'année scolaire. Fêtes de moins en moins suivies depuis que le nombre d'enfants de l'école a chuté. Mais ce sont également la fête du carnaval, qui précède l'entrée en carême, ou encore la fête de la nuit de Pâques.

Fête de carnaval 2013
Fête de Pâques 2013




Fête grecque 8 juin 2013

Il est facile de deviner que derrière les gros plans se cachent des tables vides. Ceux qui ont connu les fêtes de la communauté pourront aisément se rendre compte de cette désertion. Le souvenir que je garde de ces fêtes, du temps du père Athanase, est que l'on ne pouvait plus circuler dans la salle à cause des tables trop serrées qui remplissaient l'espace et du monde présent.

Mais ces fêtes n'étaient que de petites rencontres informelles comparées à la grande fête annuelle de la salle de La Ficelle. Il y avait souvent autour de 600 personnes réunies dans une ambiance électrique.


Avec une baisse constante des personnes présentes depuis le départ du père Athanase, cette soirée réunissait 400 personnes en 2012, soit autant que la fête de la paroisse de Pont-de-Chéruy qui avait lieu le même jour. C'était autant un petit chiffre pour une ville comme Lyon, qu'une prouesse du père Georges de Pont-de-Chéruy, il convient de le souligner.

Lors de la dernière fête annuelle, le 16 novembre 2013, il n'y avait plus suffisamment de réservations pour pouvoir louer La Ficelle, si bien que la fête eut lieu à La Garenne, salle plus petite prêtée gracieusement par Alexandrine Pesson, maire du 5ème arrondissement.


 
D'après les chiffres officiels, il y a eu 180 personnes présentes cette année, quoique certaines photos permettent de douter d'une telle affluence.

Il ne suffit donc pas d'organiser une fête pour gagner de l'argent, tout comme il ne suffit pas d'écrire que l'année qui vient de s'écouler [...] nous a laissé une communauté bien plus agrandie (Annonce Orthodoxe n° 28, p. 2, § 4) pour que ce soit vrai.

Enfin, et même si cela semble un peu limité, il faudra nous faire à l'idée que le catéchisme du père Nicolas se résume à cette phrase : Nous les Grecs, nous savons comment s'amuser et profiter de la vie !... (Annonce Orthodoxe n° 26, p. 8).