Depuis des temps immémoriaux, les hommes ont associé le feu et la spiritualité. Le feu est constamment présent dans cette quête des hommes, en tant que manifestation du divin et moyen de contact avec lui. Prenons quelques exemples.
Lorsque Sodome et Gomorrhe sont détruites, la Bible nous rapporte que l’Éternel fit pleuvoir du ciel [...] du souffre et du feu (Gn. 19, 24).
Abraham fendit du bois pour l'holocauste, et partit pour aller au lieu que Dieu lui avait dit. [...] Abraham chargea le bois sur son fils Isaac, et porta dans sa main le feu et le couteau (Gn. 22, 3-6). Les sacrifices offerts à Dieu, dans l'Ancien Testament, sont souvent des animaux qui sont d'abord tués puis brûlés. Cette pratique a été ancrée dans les textes sacrés par le Livre des Nombres : Vous aurez soin de me présenter, au temps fixé, mon offrande, l'aliment de mes sacrifices consumés par le feu, et qui me sont d'une agréable odeur (Nomb. 28, 2). Ce rituel du sacrifice portait le nom d'holocauste, qui vient du grec ολοκαύτωμα signifiant brûlé en entier.
Lorsque les Hébreux sortent d’Égypte, ils sont guidés la nuit par une colonne de feu (Ex. 13, 21-22).
Puis, lorsque Moïse se rend sur le Mont Sinaï pour y recevoir les tables de la Loi, l'Exode nous rapporte que l'ange de l’Éternel lui apparut dans une flamme de feu, au milieu du buisson. Moïse regarda ; et voici, le buisson était tout en feu et le buisson ne se consumait point (Ex. 3, 2).
Lorsque le prophète Élie reste le seul prophète du Dieu unique en Israël, il défie les 450 prophètes de Baal. Il leur propose que chacun prenne un taureau, le sacrifie sur un autel, et demande à son dieu de venir consumer le sacrifice. Il ne se passa rien quand Baal fut invoqué. Puis Élie fit asperger son sacrifice par une grande quantité d'eau. Il invoqua Dieu et le feu de l’Éternel tomba, et il consuma l'holocauste, le bois, les pierres et la terre, et il absorba l'eau qui était dans le fossé (IRois 18, 19-40).
Et c'est sur un char de feu tiré par des chevaux de feu qu’Élie fut emporté vivant au ciel (2Rois 2, 11).
Isaïe nous décrit les Séraphins (Isaïe 6, 1-7), êtres spirituels qui entourent le trône de Dieu et qui sont considérés comme étant au sommet de la hiérarchie angélique. Les Séraphins sont toujours représentés en rouge sur les icônes car leur nom vient du verbe hébreu שרף signifiant brûler. Ils sont considérés comme étant un feu permanent. Les seuls à pouvoir s'approcher d'aussi près du feu d'amour dont brûle Dieu.
A de nombreuses reprise, au fil des textes sacrés, Dieu est décrit comme un feu dévorant (Ex. 24, 17 ; Deut. 4, 24 ; 2Sam 22, 9 ; Ps. 50, 3 ; Ps. 18, 8 ; Isaïe 29, 6... ).
Abraham fendit du bois pour l'holocauste, et partit pour aller au lieu que Dieu lui avait dit. [...] Abraham chargea le bois sur son fils Isaac, et porta dans sa main le feu et le couteau (Gn. 22, 3-6). Les sacrifices offerts à Dieu, dans l'Ancien Testament, sont souvent des animaux qui sont d'abord tués puis brûlés. Cette pratique a été ancrée dans les textes sacrés par le Livre des Nombres : Vous aurez soin de me présenter, au temps fixé, mon offrande, l'aliment de mes sacrifices consumés par le feu, et qui me sont d'une agréable odeur (Nomb. 28, 2). Ce rituel du sacrifice portait le nom d'holocauste, qui vient du grec ολοκαύτωμα signifiant brûlé en entier.
Lorsque les Hébreux sortent d’Égypte, ils sont guidés la nuit par une colonne de feu (Ex. 13, 21-22).
Puis, lorsque Moïse se rend sur le Mont Sinaï pour y recevoir les tables de la Loi, l'Exode nous rapporte que l'ange de l’Éternel lui apparut dans une flamme de feu, au milieu du buisson. Moïse regarda ; et voici, le buisson était tout en feu et le buisson ne se consumait point (Ex. 3, 2).
Lorsque le prophète Élie reste le seul prophète du Dieu unique en Israël, il défie les 450 prophètes de Baal. Il leur propose que chacun prenne un taureau, le sacrifie sur un autel, et demande à son dieu de venir consumer le sacrifice. Il ne se passa rien quand Baal fut invoqué. Puis Élie fit asperger son sacrifice par une grande quantité d'eau. Il invoqua Dieu et le feu de l’Éternel tomba, et il consuma l'holocauste, le bois, les pierres et la terre, et il absorba l'eau qui était dans le fossé (IRois 18, 19-40).
Et c'est sur un char de feu tiré par des chevaux de feu qu’Élie fut emporté vivant au ciel (2Rois 2, 11).
Isaïe nous décrit les Séraphins (Isaïe 6, 1-7), êtres spirituels qui entourent le trône de Dieu et qui sont considérés comme étant au sommet de la hiérarchie angélique. Les Séraphins sont toujours représentés en rouge sur les icônes car leur nom vient du verbe hébreu שרף signifiant brûler. Ils sont considérés comme étant un feu permanent. Les seuls à pouvoir s'approcher d'aussi près du feu d'amour dont brûle Dieu.
A de nombreuses reprise, au fil des textes sacrés, Dieu est décrit comme un feu dévorant (Ex. 24, 17 ; Deut. 4, 24 ; 2Sam 22, 9 ; Ps. 50, 3 ; Ps. 18, 8 ; Isaïe 29, 6... ).
Ce lien entre le feu et Dieu n'est pas une particularité de la culture judéo-chrétienne. C'est ainsi que certaines cultures, par exemple les Hindous ou les Indiens d'Amérique, brûlent les corps de leurs morts pour les aider à franchir le passage entre le monde des vivants et celui des morts.
Le Christ n'ayant pas aboli l'ancienne loi, mais l'ayant accomplie, le feu a gardé toute sa place dans le christianisme. Il est présent dans chaque église et dans chaque office par les bougies qui se consument.
La bougie a cette signification de matière inerte qui s'anime, prend vie et devient spirituelle par le contact de la flamme qui la transforme.
Olivier Clément rapporte cette histoire des premiers moines du désert d’Égypte. Abba Lot vint un jour trouver Abba Joseph et lui dit : Père, selon mes possibilités, j'observe ma petite règle, mon modeste jeûne, mon silence contemplatif. Je fais mes prières et ma méditation. Je m'efforce, autant que je peux, de chasser de mon cœur les pensées inutiles. Que puis-je faire de plus ? L'Ancien se leva pour répondre et leva ses mains vers le ciel. Ses doigts semblèrent dix cierges allumés et il dit : Pourquoi ne pas devenir entièrement feu ? (Apophtegmes, Joseph de Panépho, 7, PG 65, 229, cité par Sources, Olivier Clément, Éd. Stock, 1992, p. 130).
Olivier Clément rapporte cette histoire des premiers moines du désert d’Égypte. Abba Lot vint un jour trouver Abba Joseph et lui dit : Père, selon mes possibilités, j'observe ma petite règle, mon modeste jeûne, mon silence contemplatif. Je fais mes prières et ma méditation. Je m'efforce, autant que je peux, de chasser de mon cœur les pensées inutiles. Que puis-je faire de plus ? L'Ancien se leva pour répondre et leva ses mains vers le ciel. Ses doigts semblèrent dix cierges allumés et il dit : Pourquoi ne pas devenir entièrement feu ? (Apophtegmes, Joseph de Panépho, 7, PG 65, 229, cité par Sources, Olivier Clément, Éd. Stock, 1992, p. 130).
Si le prêtre bénit durant l'office en traçant le signe de la croix avec sa main droite sur les fidèles, l'évêque, lui, bénit des deux mains en traçant le signe de croix avec les bougies qu'il tient dans chaque main.
Les bougies précèdent toutes les processions. Elles précèdent également le prêtre, lors de la liturgie, lorsqu'il sort du sanctuaire avec l'évangile (petite entrée), ou avec les Saints Dons (grande entrée).
On garde une veilleuse qui brûle en permanence dans l'église, sur l'autel. Les veilleuses sont allumées devant les icônes lors des offices.
Mais ce contact au feu sacré n'est ni réservé au déroulement de l'office, ni aux membres du clergé. Tous les fidèles y participent par les bougies qu'ils allument. Ces bougies sont alors le signe de la prière qui monte devant Dieu, comme la flamme qui s'élève.
Ces bougies que l'on allume pour manifester une prière ne sont que l'un des exemples de la participation du fidèle à l'office par la bougie.
Le premier exemple, de loin le plus important, est celui de la nuit de Pâques. L'office commence dans une semi-obscurité, puis toutes les lumières de l'église sont éteintes. Le prêtre sort alors du sanctuaire avec la seule bougie allumée en chantant : Venez et prenez la lumière, de la Lumière qui est sans déclin. Et tous les fidèles vont allumer leur bougie à celle du prêtre, sorti du sanctuaire comme le Christ est sorti du tombeau, s'éclairer à la lumière de la vie qui triomphe de la mort.
A Jérusalem, lieu historique de ces récits, ce qui s'y passe prend encore une autre dimension. A ce moment de la liturgie de Pâques, le patriarche de Jérusalem est seul dans le sanctuaire, sans aucune flamme. Sa bougie s'allume seule et la flamme se répand seule dans l'église. C'est ce que l'on appelle le miracle du feu sacré qui se produit tous les ans depuis des siècles. Je mets ci-dessous deux vidéos qui filment ce moment et présentent des témoignages directs, mais une rapide recherche sur Google vous permettra de trouver plus de documentation pour ceux qui voudraient creuser la question.
La flamme est ici le signe de la vie qui vient animer les hommes au-delà du tombeau et de la souffrance. Les fidèles garderont leur bougie allumée tout le reste de l'office.
Les fidèles ont également tous un cierge allumé durant l'office de la mise au tombeau, le Vendredi Saint. La flamme accompagne alors le mort dans l'attente de la résurrection.
Les hommes étant à l'image et à la ressemblance de Dieu, c'est à chaque enterrement que les fidèles gardent un cierge allumé ; le défunt étant appelé, lui aussi, à sortir du tombeau pour entrer dans la béatitude éternelle. Par extension, les fidèles garderont également un cierge allumé lors de la bénédiction des collyves (prière des défunts), pour les 40 jours après le décès, ou l'anniversaire de la mort.
Au même titre que le signe de croix durant l'office, le cierge que l'on tient allumé est une composante essentielle de la liturgie. Mais cela pose la question très pragmatique de qui paye ces bougies que les fidèles utilisent ? C'est ce que nous verrons dans le prochain message !
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