de l'intérieur d'une communauté

Quels que soient les groupes sociaux, on ne voit souvent d'eux que la partie « marketing ». Celle qui est bien présentable et que l'on souhaite mettre en évidence, au mépris souvent de la réalité. Ce blog, qui se revendique comme un blog d'information, va tenter de présenter la vie de la communauté hellénique de Lyon par ceux qui la vivent de l'intérieur.
J'ai connu deux hommes qui ont dignement représenté la communauté hellénique : monseigneur Vlassios et le père Athanase Iskos. Ils n'ont jamais eu à rougir de ce qu'ils ont fait ou dit et ont laissé une communauté respectée et respectable. Le contraste pourra paraître saisissant entre les 50 ans qui viennent de s'écouler et ce qui se passe depuis plus de six ans, mais si l'on veut rester fier de ce que l'on est, il ne faut pas hésiter à prendre ses distances lorsque ce que l'on voit s'éloigne de nos idéaux.
Dans un premier temps, je vais raconter une histoire au travers de courriers échangés et de documents, qui seront tous reproduits. Dans un second temps, je débattrai autour des questions qui seront posées à mon adresse mail : jeanmichel.dhimoila@gmail.com .
La communauté hellénique de Lyon étant une association cultuelle, loi 1905, les références au culte seront nombreuses et indispensables pour comprendre le sens de ce qui est recherché, et malheureusement parfois ses dérives.

Bonne
lecture à tous

samedi 8 février 2014

101- Paix à tous

Ce blog est le second pour lequel j'écris. En 2009, je faisais partie d'une association de parents d'élèves qui s'occupait du problème des rayonnements électromagnétiques, et particulièrement près des écoles. J'avais écrit une quarantaine de messages pour le blog de Respem où je relatais l'action de divers collectifs qui s'organisaient sur ces questions, et parlais des procédures judiciaires qui découlaient de ces actions. Lorsque j'eus mis à disposition des lecteurs du web les documents importants pour la compréhension de ce problème, j'ai arrêté d'écrire. Le blog de Respem a eu 3294 connexions depuis juin 2009, essentiellement dans les deux premières années.

Je pensais faire de même lorsque j'ai commencé ce blog, si bien que j'avais prévu de l'arrêter dès que le métropolite Emmanuel aurait réglé les problèmes criants de notre communauté. Le sujet étant beaucoup plus ciblé et moins médiatisé, je m'attendais à moins de connexions que pour Respem. Pourtant, nous avons fêté le 100ème message la semaine dernière, en même temps que la 40 000ème connexion en provenance de 85 pays ! Mais aucun des problèmes n'a jamais été réglé.

Certains médecins établissent un lien entre l'autisme et la vaccination. Planète-homéo, site internet du docteur Edouard Broussalian, était revenue sur cette question dans une interview de l'écrivain Sylvie Simon qui a consacré une grande partie de son œuvre à cette question. En suivant cette analyse très intéressante, on pourrait croire que le métropolite souffre d'une surdose de vaccination, tellement il semble enfermé dans ses illusions et, tel un autiste, incapable de se reconnecter avec la réalité.

On me demande parfois pourquoi je continue d'aller à l'église grecque de Lyon malgré les problèmes que je dénonce. Je pourrais effectivement mieux occuper mon temps que d'aller écouter Nikos chanter faux et le voir dans son rôle d'imposteur. Il y a pourtant un moment que j'apprécie tout particulièrement : lorsqu'il se tourne vers l'assemblée et prononce : Paix à tous !

J'aime vraiment l'entendre dire ça...

Il y a des choses que nous faisons sous le coup de la colère, ou de l'esprit de vengeance. Mais lorsque ces sentiments passent, il ne reste souvent que beaucoup d'insatisfaction. La paix a cette particularité de ne jamais laisser s'éteindre ce qui nous pousse. Cela donne un caractère inéluctable à ce que nous entreprenons en étant en paix : ces actions ne s'arrêteront pas avant leur terme car elles ne sont sujettes à aucun remords et à aucune lassitude.

Au début de l'année, Christos K., parfois connu sous le nom de Christos le premier-chantre, est venu me dire qu'il faudrait que je trouve la paix et que j'aille voir l'évêque, là-haut (au-dessus c'est le soleil !), pour lui demander pardon. Pour ceux qui ne connaissent pas la communauté, Christos est connu pour avoir cautionné et favorisé toutes les décisions injustes du père que je dénonce dans ce blog. J'étais surpris de son allégation : pourquoi aller voir l'évêque pour avoir la paix que Nikos venait de me donner par la bénédiction qu'il dispensait quelques minutes plus tôt ? A-t-il si peu confiance en son prêtre qu'il ne croit plus en ses rituels ?

Sans doute a-t-il raison de ne plus croire dans les rituels de Nikos, mais y a-t-il vraiment quelque chose qui lui permette de croire que l'évêque aurait plus de résultats ?

Cependant le problème principal de sa proposition venait de sa propre confusion d'esprit. Christos croit-il que la paix se trouve dans l'anesthésie générale ? Trouve-t-il son accomplissement dans la soumission aveugle ? Si lui-même arrive à vivre au milieu de toutes les injustices qu'il cautionne, cela ne signifie pas qu'il a trouvé la paix, mais simplement qu'il a réussi à tuer sa conscience.

Et comment monseigneur Emmanuel pourrait-il me donner la paix qu'il n'a pas ou le pardon dont il ignore le sens ? On retrouve là un trait de caractère propre aux manipulateurs, qui essayent toujours de faire culpabiliser ceux qui les ont pris en défaut pour éviter d'avoir eux-mêmes à se remettre en question.

On peut bien sûr considérer que l'évêque ne donne pas sa paix, mais celle du Christ, et c'est vrai. Mais le Christ ne demande jamais de renoncer à la vérité et à la justice pour donner sa paix. Il ne demande pas d'aller contre sa conscience. Au contraire. Il commande de tout affronter, et même la mort, pour ne jamais nous éloigner de la voie de la justice et de la vérité. Pourquoi alors Christos laisse-t-il entendre qu'il faudrait que je renonce à deux ou trois petites choses pour que je puisse revenir dans les bonnes grâces de Monseigneur ?

En posant des conditions pour dispenser la miséricorde divine, monseigneur Emmanuel s'approprie une chose qui ne lui appartient pas. Il se fait le censeur d'une chose qui ne supporte pas la censure. Il pervertit ce qui ne supporte pas la perversion. Et de plus il le fait pour chercher à se protéger lui-même, alors que son rôle de pasteur voudrait qu'il soit là pour protéger ses fidèles.

Quand je vois les photos de la page facebook de la communauté pour la Théophanie 2014,


je ne peux m'empêcher de me rappeler que lorsque le père Athanase était là, tout le monde ne rentrait pas dans l'église le jour de cette fête. Il n'était plus possible de marcher à l'intérieur tellement le monde était serré. Cette année, nous avons à peine eu plus de monde qu'un dimanche ordinaire avec le père Athanase.

Christos, plutôt que d'inviter les autres à suivre la voie de la scotomisation qu'il a vraisemblablement choisie, devrait davantage croire en la résurrection et essayer de redonner vie à sa conscience.

Il comprendrait alors qu'il ne sert à rien de venir me voir en croyant que me faire taire règlera son problème ou celui de l'évêque. Son problème ne se règlera que par le retour de ceux qu'il a lui-même chassés, et non lorsqu'il aura réussi à faire partir les derniers qui restent encore.

Il réaliserait qu'il ne sert à rien de faire l'éloge, dans le bulletin paroissial, du maintien de la cohésion de notre communauté (Annonce Orthodoxe n° 28, p. 2, § 1), ou encore de nous demander une fois encore de rester unis autour de notre petite association de Lyon (Annonce Orthodoxe n° 27, p. 2, § 5), ou encore de lancer ce vibrant appel : Chers compatriotes, restez unis et solidaires, tous ensemble nous pouvons réussir en tout (Annonce Orthodoxe n° 26, p. 2, § 7), ou encore qu'il est de notre devoir de rester solidaires [...] les uns envers les autres (Annonce Orthodoxe n° 25, p. 2, § )... et d’œuvrer dans l'ombre pour créer les divisions qui ont conduit à l'éclatement de la communauté. Il n'y a guère que chez les manipulateurs que les mots creux cherchent à masquer la réalité des faits.

Il s'apercevrait encore que ce n'est pas à moi d'aller voir l'évêque, mais à l'évêque d'aller chercher une par une toutes les personnes qu'il a chassées. Nous avons vu, au fil des messages dédiés au bulletin paroissial, que toutes les activités de l'église sont désertées : voyages, soirées, offices, école... Et quand l'évêque verra l’ampleur de sa tâche, et s'il comprend qu'il lui est impossible d'y parvenir, alors il pourra démissionner et nous accepterons sa démission.

Peut-être ce jour-là le concept de paix ne sera-t-il plus pour lui une simple notion marketing et un mot vide de sens.

Peut-être que ce jour-là, la bénédiction Paix à tous ne s'adressera plus uniquement aux quelques uns qui n'ont pas encore été chassés, mais qu'elle retrouvera le caractère universel qu'elle n'aurait jamais dû perdre.

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