L'AG du 19 décembre 1952, présidée par monseigneur Mélétios, avait permis de rassembler tous les Grecs, quelles que soient leurs aspirations, autour d'une communauté plus unie qu'elle ne l'avait jamais été. En cela, monseigneur Mélétios avait agi en véritable pasteur et posé les bases d'un fonctionnement paisible sur lequel pourrait s'appuyer la Communauté hellénique de Lyon et des environs.
L'AG du 30 décembre 1956
se contenta de renouveler le conseil. Monsieur Tsakonas garda son poste
de président et monsieur Balabanoglou celui de vice-président.
Il n'y aura pas d'AG en décembre 1958, mais seulement deux mois plus tard. Nous n'en avons pas la date précise. Le 10 mars,
la liste des nouveaux membres du conseil est remise au préfet.
L'absence de courrier adressé au préfet, l'absence de mention de la date
de l'AG et d'autres éléments permettent de constater un manque de
rigueur certain. Le rédacteur de la liste des élus précisera que ceux-ci
le sont pour la période de 1959 à 1961, alors qu'ils avaient un mandat
de deux ans se terminant au plus tard le 31 du mois de décembre de la
seconde année suivant leur élection, c'est-à-dire ici au 31 décembre
1960.
Monsieur Tsakonas est réélu au poste de président.
Le 1er novembre 1959 furent célébrés les 10 ans de la consécration de l'église, ainsi que la fête nationale grecque (28 octobre) reportée au dimanche le plus proche. L'article de journal qui sera publié à cette occasion sera très documenté et rempli de détails intéressants.
La cérémonie fut présidée par monseigneur Mélétios. Le chœur grec, excellemment dirigé par M. Patronis, se fit entendre tout au long de la cérémonie. Des choristes russes avaient d'ailleurs spontanément offert leur collaboration, surtout au moment de la « Bénédiction » de tous les morts de la guerre.
Le 1er novembre 1959 furent célébrés les 10 ans de la consécration de l'église, ainsi que la fête nationale grecque (28 octobre) reportée au dimanche le plus proche. L'article de journal qui sera publié à cette occasion sera très documenté et rempli de détails intéressants.
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| 1er novembre 1959 - l'église orthodoxe de Lyon fête ses dix ans - L'écho-La Liberté du 02-11-59 |
La cérémonie fut présidée par monseigneur Mélétios. Le chœur grec, excellemment dirigé par M. Patronis, se fit entendre tout au long de la cérémonie. Des choristes russes avaient d'ailleurs spontanément offert leur collaboration, surtout au moment de la « Bénédiction » de tous les morts de la guerre.
Le 16 janvier 1961 se tiendra l'AG suivante. Le préfet n'en sera avisé qu'au mois d'octobre et informera l'association qu'il n'est pas en mesure de lui délivrer de récépissé de sa déclaration, le délai légal de trois mois étant dépassé. Ce sera le seul récépissé qui manquera sur presque un siècle.
Le père Vlassios Lavriotis préside l'assemblée, en présence du consul de Grèce, monsieur Pappaduka.
Monsieur Tsakonas est réélu président. Le conseil change peu. Monsieur Stéfanos Dimoïlias, intègre le conseil. Je le connaissais plus sous le nom d’Étienne, mais Stéphane et Étienne sont le même prénom (les habitants de Saint-Étienne sont appelés les Stéphanois). L' « oncle Étienne » avait fondé une imprimerie à Lyon. Il était le frère de mon grand-père maternel.
Le 21 juin, monsieur Tsakonas demande au préfet des informations sur la reconnaissance de la Communauté hellénique de Lyon. Le préfet répondra le 22 juin en précisant la date de création de l'association et celle de sa parution au journal officiel, le 28 février 1929. Il précise que la déclaration de modification des statuts du 1er février 1953 a donné lieu à la délivrance d'un récépissé, mais qu'il n'y eut aucune insertion au journal officiel. Il en était de même pour la fusion déclarée le 14 février 1955.
Je suppose que monsieur Tsakonas souhaitait confirmation, par la réponse à sa requête, que les différentes évolutions de l'association étaient bien enregistrées, et que le transfert de la pleine propriété de l'église au bénéfice de la Communauté hellénique de Lyon ne porterait pas à contestation.
Le 15 février 1962, le comité se réunit pour rayer de ses membres monsieur Sakellaridis Dimitri. Il est remplacé dans ses fonctions de secrétaire par monsieur Bacaloudis.
En 1963, le père Constantin Dervissoglou mourut des suites de sa longue maladie.
Le père Vlassios Lavriotis préside l'assemblée, en présence du consul de Grèce, monsieur Pappaduka.
Monsieur Tsakonas est réélu président. Le conseil change peu. Monsieur Stéfanos Dimoïlias, intègre le conseil. Je le connaissais plus sous le nom d’Étienne, mais Stéphane et Étienne sont le même prénom (les habitants de Saint-Étienne sont appelés les Stéphanois). L' « oncle Étienne » avait fondé une imprimerie à Lyon. Il était le frère de mon grand-père maternel.
Le 21 juin, monsieur Tsakonas demande au préfet des informations sur la reconnaissance de la Communauté hellénique de Lyon. Le préfet répondra le 22 juin en précisant la date de création de l'association et celle de sa parution au journal officiel, le 28 février 1929. Il précise que la déclaration de modification des statuts du 1er février 1953 a donné lieu à la délivrance d'un récépissé, mais qu'il n'y eut aucune insertion au journal officiel. Il en était de même pour la fusion déclarée le 14 février 1955.
Je suppose que monsieur Tsakonas souhaitait confirmation, par la réponse à sa requête, que les différentes évolutions de l'association étaient bien enregistrées, et que le transfert de la pleine propriété de l'église au bénéfice de la Communauté hellénique de Lyon ne porterait pas à contestation.
Le 15 février 1962, le comité se réunit pour rayer de ses membres monsieur Sakellaridis Dimitri. Il est remplacé dans ses fonctions de secrétaire par monsieur Bacaloudis.
En 1963, le père Constantin Dervissoglou mourut des suites de sa longue maladie.
L'AG du 5 mai 1963 se contentera de renouveler le conseil d'administration. Monsieur Tsakonas reste président.
Le 5 février 1963 sera créée la métropole orthodoxe grecque de France. Ses paroisses sont détachées de l'archevêché orthodoxe grec de Thyateira et de Grande-Bretagne. Elle regroupe toutes les paroisses de France, Belgique, Luxembourg, Espagne et Portugal. Monseigneur Mélétios Karabinis devient le premier Métropolite de France.
L'AG suivante se tiendra le 16 mai 1965, présidée par le père Vlassios. Le conseil restera sensiblement le même. Stéfanos Dimoïlias est désormais orthographié Stéphane Dhimoïla. Nous reviendrons sur ces subtilités orthographiques dans un message ultérieur qui abordera le sujet des Grecs non-délivrés et des revendications territoriales des pays.
Puis l'AG suivante se déroulera le 5 mars 1967, sous la présidence du père Vlassios. Monsieur Tsakonas sera reconduit à son poste de président. Un jeune homme sera élu à cette occasion, qui marquera l'histoire de la Communauté par sa présence et sa gentillesse, monsieur Georges Pappadopoulos.
Monsieur Émile Balabanoglou restera membre du conseil, mais abandonnera les fonctions de vice-président qu'il assumait depuis le 14 janvier 1955.
Il n'y aura pas d'autre AG de la Communauté hellénique de Lyon avant le 16 décembre 1973.
Le général de Gaulle avait instauré le droit de vote aux femmes, ainsi que leur éligibilité, le 21 avril 1944. Les statuts de L'Annonciation ne s'étaient pas adaptés à cette législation. Le 1er février 1953, une nouvelle version des statuts ne reconnaissait toujours pas aux femmes le droit d'être membres honoraires, de voter et d'être élues. Elles étaient membres adhérentes, s'acquittaient de la même cotisation que les hommes, mais n'étaient pas membres ordinaires avec droit de vote et d'être élues.
Monseigneur Mélétios mit fin à cette situation le 19 décembre 1954, en autorisant le vote de toutes personnes présentes. Il fit modifier en conséquence certains articles des statuts et, plus généralement, fit voter l'annulation de tout [...] article ou paragraphe des statuts actuels pouvant considérer comme illégales les élections de l'Assemblée Générale du 19 décembre 1954.
Mais certaines habitudes sont tenaces et, dans les faits, aucune femme ne fut élue au conseil d'administration. Il est même probable que, malgré les décisions de monseigneur Mélétios, elles aient continué à ne pas pouvoir voter. C'est l'AG du 16 décembre 1973 qui estima devoir éclaircir ce point et décida : Les dames sont membres ordinaires et elles ont le droit d'élire et d'être élues.
Madame Catherine Tsangarakis sera la première femme de la Communauté hellénique de Lyon à être élue.
Les statuts sont également changés pour faire passer le nombre de membres du conseil de 15 à 19.
Monsieur Stavrou est élu président. Il devient le 9ème président de la Communauté hellénique de Lyon, et le 19ème depuis 1921. Il remplace monsieur Tsakonas qui avait offert vingt ans de bons et loyaux services. Sous son mandat, la Communauté hellénique de Lyon avait vécu paisible.
Monsieur Stavrou était un homme très chaleureux, charismatique et à l'enthousiasme communicatif. Il faisait partie d'un groupe de Grecs qui avaient fui l’Égypte et la révolution de Nasser.
Malgré cette période de quiétude, la Communauté hellénique avait beaucoup perdu de son rayonnement, et fonctionnait en cercle très restreint. Monsieur Stavrou avait à cœur de vouloir la redynamiser et s'est beaucoup investi pour cela, même si son travail de VRP multicarte à travers la France l'obligeait à de nombreuses absences de Lyon.
Monsieur Georges Pappadopoulos sera élu au poste de trésorier général, poste qu'il occupera durant près de trente ans, jusqu'à son départ.
Trois jeunes gens et amis sont également élus : messieurs Constant Xanthos, Nicolas Angeloudis et Stelios Kourougiorgakis, qui marqueront la suite de l'histoire de la Communauté.
Le 5 février 1963 sera créée la métropole orthodoxe grecque de France. Ses paroisses sont détachées de l'archevêché orthodoxe grec de Thyateira et de Grande-Bretagne. Elle regroupe toutes les paroisses de France, Belgique, Luxembourg, Espagne et Portugal. Monseigneur Mélétios Karabinis devient le premier Métropolite de France.
L'AG suivante se tiendra le 16 mai 1965, présidée par le père Vlassios. Le conseil restera sensiblement le même. Stéfanos Dimoïlias est désormais orthographié Stéphane Dhimoïla. Nous reviendrons sur ces subtilités orthographiques dans un message ultérieur qui abordera le sujet des Grecs non-délivrés et des revendications territoriales des pays.
Puis l'AG suivante se déroulera le 5 mars 1967, sous la présidence du père Vlassios. Monsieur Tsakonas sera reconduit à son poste de président. Un jeune homme sera élu à cette occasion, qui marquera l'histoire de la Communauté par sa présence et sa gentillesse, monsieur Georges Pappadopoulos.
Monsieur Émile Balabanoglou restera membre du conseil, mais abandonnera les fonctions de vice-président qu'il assumait depuis le 14 janvier 1955.
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| Église orthodoxe grecque de Lyon - 1971 - cliché Tabey - archives de Lyon 1PH2995 |
Il n'y aura pas d'autre AG de la Communauté hellénique de Lyon avant le 16 décembre 1973.
Le général de Gaulle avait instauré le droit de vote aux femmes, ainsi que leur éligibilité, le 21 avril 1944. Les statuts de L'Annonciation ne s'étaient pas adaptés à cette législation. Le 1er février 1953, une nouvelle version des statuts ne reconnaissait toujours pas aux femmes le droit d'être membres honoraires, de voter et d'être élues. Elles étaient membres adhérentes, s'acquittaient de la même cotisation que les hommes, mais n'étaient pas membres ordinaires avec droit de vote et d'être élues.
Monseigneur Mélétios mit fin à cette situation le 19 décembre 1954, en autorisant le vote de toutes personnes présentes. Il fit modifier en conséquence certains articles des statuts et, plus généralement, fit voter l'annulation de tout [...] article ou paragraphe des statuts actuels pouvant considérer comme illégales les élections de l'Assemblée Générale du 19 décembre 1954.
Mais certaines habitudes sont tenaces et, dans les faits, aucune femme ne fut élue au conseil d'administration. Il est même probable que, malgré les décisions de monseigneur Mélétios, elles aient continué à ne pas pouvoir voter. C'est l'AG du 16 décembre 1973 qui estima devoir éclaircir ce point et décida : Les dames sont membres ordinaires et elles ont le droit d'élire et d'être élues.
Madame Catherine Tsangarakis sera la première femme de la Communauté hellénique de Lyon à être élue.
Les statuts sont également changés pour faire passer le nombre de membres du conseil de 15 à 19.
Monsieur Stavrou est élu président. Il devient le 9ème président de la Communauté hellénique de Lyon, et le 19ème depuis 1921. Il remplace monsieur Tsakonas qui avait offert vingt ans de bons et loyaux services. Sous son mandat, la Communauté hellénique de Lyon avait vécu paisible.
Monsieur Stavrou était un homme très chaleureux, charismatique et à l'enthousiasme communicatif. Il faisait partie d'un groupe de Grecs qui avaient fui l’Égypte et la révolution de Nasser.
Malgré cette période de quiétude, la Communauté hellénique avait beaucoup perdu de son rayonnement, et fonctionnait en cercle très restreint. Monsieur Stavrou avait à cœur de vouloir la redynamiser et s'est beaucoup investi pour cela, même si son travail de VRP multicarte à travers la France l'obligeait à de nombreuses absences de Lyon.
Monsieur Georges Pappadopoulos sera élu au poste de trésorier général, poste qu'il occupera durant près de trente ans, jusqu'à son départ.
Trois jeunes gens et amis sont également élus : messieurs Constant Xanthos, Nicolas Angeloudis et Stelios Kourougiorgakis, qui marqueront la suite de l'histoire de la Communauté.
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