La Bible nous dit que les Hébreux, lorsqu'ils passèrent 40 ans dans le désert, après avoir quitté l’Égypte, furent nourris par Dieu avec la manne. Cet aliment apparaissait le matin, il ne se conservait pas, il avait le goût que l'on voulait y trouver, celui qui avait ramassé plus n'avait rien de trop, et celui qui avait ramassé moins n'en manquait pas (Ex. 16, 18).
L'affirmation très pragmatique que j'ai parfois entendue était : " C'est des conneries, une même chose ne peut pas avoir des caractéristiques si différentes d'une personne à une autre et s'adapter à l'infini sur demande ! "
Le fait que ce soit difficilement compréhensible est évident, mais le fait que ce ne soit pas possible est faux. Il y a une chose que l'on côtoie tous les jours et qui présente exactement les mêmes caractéristiques : la musique.
Je mets ci-dessous des liens de musiques issues de cultures différentes. Prenez un même morceau, écoutez-le, et vous verrez que vous y trouverez ce dont vous avez besoin. Et ce que vous y trouverez ne sera pas ce qu'une autre personne y trouvera. Vous ne pourrez pas conserver ce que vous entendrez, mais vous pourrez le retrouver chaque fois que vous en aurez besoin. Il n'y a jamais de trop ou de pas assez, mais la musique remplit celui qui écoute.
C'est à cause de cette perfection qui peut nourrir chacun et le transformer, de cette saveur d'infini qui s'en dégage, que la musique a toujours été associée à la louange de Dieu.
Même la musique profane peut porter une plénitude. Je vous laisse écouter :
Orion, de Stelios Petrakis, musique crétoise ;
Stand by me, de Ben E. King, blues, dans une version universalisée ;
Alexandria, musique du film I politiki kouzina ;
Mozart, adagio du concerto n° 23 pour piano, musique classique ;
Bach, ouverture de la 4ème suite pour orchestre , musique baroque.
L’Église, dans sa quête de plénitude, a mis toute la beauté qu'elle pouvait donner, celle qui parle au cœur, celle qui élève l'esprit, celle qui porte le corps, dans le chant byzantin. Quelques exemples parmi une infinité d'autres :
Σήμερον Κρεμάται, Petros Gaïtanos ;
Εξέδυσαν με τα ιμάτιά μου, Georges Dalaras ;
Εξομολογείσθε τω Κυρίω, Monastère de Simonos Petra, Mont Athos ;
Ευλόγει η ψυχή μου τον Κύριον, Monastère de Simonos Petra ;
Τη υπερμάχω, Οι μάστορες της ψαλτικής τέχνη.
Le chant byzantin a été occidentalisé sous le pape Grégoire le Grand pour donner le chant grégorien qui est parvenu jusqu'à nous. Les quarts et les tiers de ton propres à la musique orientale ont été abandonnés au profit d'écarts entiers entre les notes. Vladimir le Grand a converti la Russie au christianisme après que ses émissaires eurent entendu la beauté des offices de Sainte Sophie. Le chant russe a évolué à la Renaissance (XVIème siècle) sous l'influence de Venise ; il est passé du byzantin à une forme polyphonique avec des harmonies occidentales. Les Serbes ont gardé le slavon (russe ancien), mais utilisent toujours les modes byzantins. Je vous laisse écouter quelques extraits de pays différents :
Puer natus est, chant grégorien de Noël en latin ;
Lumière Joyeuse, Église orthodoxe russe, chanté en slavon ;
Grande doxologie, Église orthodoxe serbe, chanté en slavon sur les mélodies byzantines ;
Trisagion en géorgien ;
Kyrie Eleison en géorgien.
Cette quête d'absolu au travers de la musique se poursuit aujourd'hui et se poursuivra toujours. Je terminerai sur une composition contemporaine :
Kinonia agapis, Caroline Gerber.
Σήμερον Κρεμάται, Petros Gaïtanos ;
Εξέδυσαν με τα ιμάτιά μου, Georges Dalaras ;
Εξομολογείσθε τω Κυρίω, Monastère de Simonos Petra, Mont Athos ;
Ευλόγει η ψυχή μου τον Κύριον, Monastère de Simonos Petra ;
Τη υπερμάχω, Οι μάστορες της ψαλτικής τέχνη.
Le chant byzantin a été occidentalisé sous le pape Grégoire le Grand pour donner le chant grégorien qui est parvenu jusqu'à nous. Les quarts et les tiers de ton propres à la musique orientale ont été abandonnés au profit d'écarts entiers entre les notes. Vladimir le Grand a converti la Russie au christianisme après que ses émissaires eurent entendu la beauté des offices de Sainte Sophie. Le chant russe a évolué à la Renaissance (XVIème siècle) sous l'influence de Venise ; il est passé du byzantin à une forme polyphonique avec des harmonies occidentales. Les Serbes ont gardé le slavon (russe ancien), mais utilisent toujours les modes byzantins. Je vous laisse écouter quelques extraits de pays différents :
Puer natus est, chant grégorien de Noël en latin ;
Lumière Joyeuse, Église orthodoxe russe, chanté en slavon ;
Grande doxologie, Église orthodoxe serbe, chanté en slavon sur les mélodies byzantines ;
Trisagion en géorgien ;
Kyrie Eleison en géorgien.
Cette quête d'absolu au travers de la musique se poursuit aujourd'hui et se poursuivra toujours. Je terminerai sur une composition contemporaine :
Kinonia agapis, Caroline Gerber.
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