Est-ce que vous aimez les
devinettes ? Moi non plus. Mais celle-ci est drôle, d'autant qu'elle est
vraie. Savez-vous qui a dit : " L’Église est en train de devenir
l'obstacle principal de la foi. On n'y voit plus que l'ambition humaine
du pouvoir, le petit théâtre des hommes qui, avec leur prétention
d'administrer le christianisme officiel, semblent barrer la route au
véritable esprit du christianisme. " ?
C'est Joseph Ratzinger, en 1977, plus connu aujourd'hui sous le nom de Benoît XVI, pape de Rome (Gianluigi Nuzzi, Sa Sainteté,
éd. Privé, p. 182, §2). Le même Ratzinger, évêque allemand,
propriétaire avec ses collègues de la maison d'édition Weltbild, qui
génère deux milliards d'euros annuels de la vente de revues porno, comme
nous avons pu le voir dans le message dédié à son majordome.
Le seul point qui pourrait être contesté dans cette analyse est la formulation est en train de devenir
; en 1977, il y avait longtemps qu'elle était déjà le principal
obstacle de la foi.
Même si le métropolite Emmanuel embrasse la main du pape, voici au moins un point sur lequel il n'est pas d'accord avec lui. En effet, pour le métropolite, le principal ennemi de la foi, c'est moi ! C'est dans ce sens qu'il vient de m'écrire une lettre que vous trouverez ici.
Plusieurs choses sont frappantes dans cette lettre.
Il y a un an et demi, le métropolite Emmanuel m'écrivait, au sujet du récit de mademoiselle P. dont je lui faisais part, que j'étais un affabulateur. Il faisait abstraction du rapport de police, des témoignages concordants, et du témoignage de son propre vicaire qui avait eu l'occasion d'interroger mademoiselle P. L'histoire est racontée dans les huit premiers messages de ce blog. Si bien qu'il ressortait clairement que le métropolite mentait, vraisemblablement pour essayer de se protéger et de protéger son prêtre.
Depuis, plus personne n'avait eu l'occasion de lire sa prose. Et pourtant nombreux étaient ceux qui lui avaient écrit sur des sujets légitimes relevant de sa compétence. Mais rien. Jamais. Le vide.
Ce courrier est donc intéressant, puisqu'il montre que le métropolite ne nous as pas oubliés. Même si l'on se demande au détour de certaines phrases si c'est bien de nous qu'il se soucie, ou de lui-même. Il semble en effet fort mécontent de se retrouver impliqué dans certaines des procédures en cours, et semble chercher à nier ses torts.
Ce qui est frappant, c'est le déni dans lequel il reste cloîtré. S'il avait été marxiste, il n'aurait pas pu nier l'existence de Dieu avec plus de persuasion qu'il ne nie l'existence de problèmes aujourd'hui dans notre paroisse dont il a la responsabilité spirituelle et juridique.
Il est légitime de nier une chose que l'on conteste. Mais le déni est très différent de la notion de contestation. Freud estime qu'il s'agit d'une non-considération d'une partie de la réalité. Il est lié à des pathologies psychiatriques que l'article de Wikipedia proposé en lien vous expliquera mieux que moi.
Dans d'autres cas, le déni est le fait d'une tactique juridique.
Dans l'affaire Festina,
Richard Virenque était poursuivi pour dopage. Conseillé par
maître Collard, il est devenu le symbole de ce système de défense juridique poussé
à l'extrême. Les Guignols de l'info l'ont singé pendant des années avec cette simple phrase : On m'aurait trompé à l'insu de mon plein gré ? Lors de son procès, Virenque décida d'adopter un autre système de défense, plus proche de la réalité et des charges qui
l'accablaient : celui de la sincérité repentante. Si bien que lorsqu'il comparait devant les juges, au deuxième jour de son procès, il
avoue les charges qui lui sont reprochées. Le juge lui dira alors : Monsieur,
vous vous grandissez.
Je ne sais pas pourquoi, mais j'ai la désagréable sensation, en lisant le courrier de l'évêque, d'être face à un administrateur judiciaire, et non face à un pasteur qui serait empli de compassion pour ses brebis. Les menaces de poursuites ne font que renforcer ce sentiment. Même s'il y a longtemps que le clergé n'impressionne plus personne avec ce genre d'inepties, il est toujours surprenant de trouver de tels propos dans la bouche de ceux qui prêchent le : faites du bien à ceux qui vous haïssent (Matt. 5, 44) ; pardonnez, afin que votre Père qui est dans les cieux vous pardonne aussi (Mc 11, 25) ; si quelqu'un te frappe sur la joue droite, présente-lui aussi l'autre (Matth. 5, 39)...
Pourquoi me menacer d'une action pénale ? S'il appelle de ses vœux une qualification pénale à ce qui se passe à la communauté hellénique de Lyon, qu'il se rassure, il sera exaucé. Le seul problème pour lui, c'est que les plaintes en cours semblent l'impliquer directement, alors que je ne suis moi-même qu'un témoin. Tout au plus de telles menaces peuvent-elles s'apparenter à de la subornation de témoin.
Mon blog a, certes, un côté parfois légèrement provocateur, mais le Procureur, saisi d'une plainte en diffamation contre ce blog, a estimé qu'il n'y
avait aucune infraction et a classé sans suite la plainte en question. Je ne vois donc pas de quel droit l'évêque pourrait parler de mon blog comme étant diffamatoire si le Procureur lui-même estime qu'il ne l'est pas.
Il n'y a pas davantage de malveillance à relater des choses vraies, fussent-elles désagréables à entendre. Ce qui serait malveillant serait de propager volontairement de fausses informations. Pour essayer de me préserver de telles erreurs, je soumets régulièrement les épreuves de ce que j'écris au métropolite, comme c'est le cas pour le présent message. Il dispose donc d'un droit de regard, mais également d'un droit de réponse que je ne lui ai jamais refusé. Il ne m'a jamais fait remarquer que j'aurais écrit des choses fausses. J'essaye d'ailleurs de présenter le plus de documents possibles, de citer mes sources, et de ne parler que des récits des témoins directs qui me rapportent des faits.
Mes messages sont mis à jour de manière interactive par les remarques que les lecteurs me font. Il arrive fréquemment que je change des passages mal formulés, ou prêtant à confusion. Il n'y a aucune raison que je refuse à l'évêque le droit de formuler des remarques constructives, alors que je l'accorde à d'autres. Ce que je lui refuse, c'est uniquement le fait de taire la vérité en supprimant ce blog ou en mentant pour passer sous silence l'existence de documents compromettants.
Parler de motifs vindicatifs pour caractériser ce que j'écris ici est un raccourci qui fait bien peu cas de la rigueur de la démarche que j'essaye de m'imposer.
Alors que le métropolite relise les pensées de Benoît XVI qui se plaignait que l'on ne voit plus dans l’Église que l'ambition humaine
du pouvoir, le petit théâtre des hommes qui, avec leur prétention
d'administrer le christianisme officiel, semblent barrer la route au
véritable esprit du christianisme.
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