de l'intérieur d'une communauté

Quels que soient les groupes sociaux, on ne voit souvent d'eux que la partie « marketing ». Celle qui est bien présentable et que l'on souhaite mettre en évidence, au mépris souvent de la réalité. Ce blog, qui se revendique comme un blog d'information, va tenter de présenter la vie de la communauté hellénique de Lyon par ceux qui la vivent de l'intérieur.
J'ai connu deux hommes qui ont dignement représenté la communauté hellénique : monseigneur Vlassios et le père Athanase Iskos. Ils n'ont jamais eu à rougir de ce qu'ils ont fait ou dit et ont laissé une communauté respectée et respectable. Le contraste pourra paraître saisissant entre les 50 ans qui viennent de s'écouler et ce qui se passe depuis plus de six ans, mais si l'on veut rester fier de ce que l'on est, il ne faut pas hésiter à prendre ses distances lorsque ce que l'on voit s'éloigne de nos idéaux.
Dans un premier temps, je vais raconter une histoire au travers de courriers échangés et de documents, qui seront tous reproduits. Dans un second temps, je débattrai autour des questions qui seront posées à mon adresse mail : jeanmichel.dhimoila@gmail.com .
La communauté hellénique de Lyon étant une association cultuelle, loi 1905, les références au culte seront nombreuses et indispensables pour comprendre le sens de ce qui est recherché, et malheureusement parfois ses dérives.

Bonne
lecture à tous

lundi 13 février 2012

23- Le roi de l'Ouganda



Nous en étions restés au mail du père Nicolas : Cher ami, ne te fais pas d'idées, tout va bien et continue à travailler jusqu'au 9 février à 14h. Après, tu rends les clés, l'ancien comité solde les factures pour que moi je m'installe dans l'appartement sans avoir à m'occuper du passif de l'association.

Mais, petit problème, le père avait oublié, dans sa précipitation, que nous avions fait des trous dans le faux plafond de la salle pour reconstruire le réseau du chauffage et que ces trous n'avaient pas été rebouchés avant le 9/2 -14h. Il a alors insisté tant qu'il a pu pour que je termine. On peut reconnaître dans cet échange toute la compassion du Bon Pasteur (Jn 10, 11) qu'il représente ...!

Les derniers jours avaient été pénibles et il n'était pas question que j'aille au-delà du 9/2 puisque c'était la limite à mes obligations que le père avait lui-même fixée. J'ai donc refusé et cette décision n'était pas susceptible d'appel. Les matériaux n'avaient pas été achetés et je n'avais pas perçu d'argent pour faire le travail. Et puis, comme le père me parlait régulièrement de ceux qui étaient mécontents ou qui auraient fait mieux, j'étais curieux de voir comment ils allaient se débrouiller avec ces quatre trous. Il a fallu un an pour qu'ils soient finalement rebouchés.

La toute première décision du nouveau comité, juste après avoir investi le père Nicolas dans son rôle de président de la communauté, outre d'avoir mis une grille tarifaire sur les sacrements, a été de faire un point sur le solde du chantier : les 1131 euros qui restaient à me rembourser. Il a été dit à tous que je m'étais engagé à terminer et que je ne l'avais pas fait. Le père Nicolas a fait voter une décision pour que le comité ne me rembourse pas cette somme tant que je n'avais pas terminé. Et si je refusais, l'argent irait à une entreprise pour s'occuper de ce travail. Comme d'habitude, il a mis la responsabilité sur les autres, lui-même affirmant qu'il n'avait pas pris part au vote.

Comment peut-on faire un vote pour prendre une décision si le principal intéressé (moi) n'est même pas convié pour expliquer la situation ? Inutile de vous dire qu'il a fallu moins de 8 jours pour que le comité me paye, malgré la décision prise à l'unanimité.

À quoi correspondaient ces 1131 euros ? Nous avons vu sur les comptes, grâce aux correspondances de couleurs entre les factures et les paiements, que seules les dernières factures d'Ikea n'avaient pas été remboursées. Ces dernières factures étaient les barres de rideaux et autres luminaires qui n'entraient pas dans ma responsabilité du chantier. Le père Nicolas m'avait demandé de faire l'avance des frais de ces fournitures pour que je puisse les installer avant de partir. Donc il me faisait acheter sa décoration, me la faisait installer gratuitement, et me disait après : il reste les trous de la salle donc je ne te rembourse pas !

Dans les échanges de mails de ces huit jours, le père invoquait le fait qu'il n'était pas le roi de l'Ouganda et qu'il ne pouvait rien faire sans l'aval du comité. Il osait écrire cela alors qu'il venait de falsifier les statuts de l'association à son bénéfice et à celui de l'évêque.

Il avait la majorité au comité. C'est d'ailleurs pour cela qu'il a été élu président. C'est lui qui fixait l'ordre du jour et décidait des votes. Je venais de lui offrir cinq mois de travail et il voulait voler les personnes qui avaient fait l'avance de tous les frais pour que le chantier ne s'arrête jamais ? Ce qu'il avait eu ne lui suffisait donc pas ?

Il a pris seul plusieurs décisions en opposition avec les statuts, comme l'application d'une cotisation de 50 euros. Il n'a organisé aucune réunion du comité pendant presque un an, pour faire ce qu'il voulait. Sur les deux réunions de ces derniers jours, l'une était pour m'exclure de la communauté, et la seconde pour en exclure le docteur Ladias. Rien pour organiser l'assemblée générale qui est pourtant prévue dans les statuts. Rien pour parler des comptes. Rien pour parler des projets. Et pourtant il se posait là en modèle d'intégrité qui était désolé de n'avoir rien pu faire face à un comité qu'il ne contrôlait pas. Ne pas me rembourser sa décoration était donc la première décision qu'il tenait à faire voter par le nouveau comité ? Réfléchit-il parfois ou ne sait-il rien faire d'autre que regarder les jeunes filles ?

Je m'arrête ici car je risque de perdre la lucidité nécessaire à un discours objectif. C'est d'ailleurs ici que s'achève l'histoire de la réfection du presbytère.

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