Nous avons vu dans le précédent message un signe qui était adressé aux hommes à travers les fresques d'une église de Macédoine. Comment ces fresques se sont mises à briller le Dimanche des Rameaux (jour de la Pâques catholique en Occident).
A Lyon, de très nombreuses personnes ont mis leurs moyens en commun pour orner notre église de fresques et la rendre plus belle. L'entreprise a duré plusieurs années. L'iconographe qui fut choisi était une connaissance du père Athanase, ce qui a valu à ce dernier une suspicion de conflit d'intérêt que le père Nicolas a remis au goût du jour. Il est donc intéressant d’approfondir cette question.
Le père Athanase avait effectivement proposé un iconographe, mais c'est le comité de l'époque qui s'était occupé de la négociation des prix et qui avait décidé de l'employer. C'est lui qui avait accepté les devis qui avaient été proposés. Il y avait dans le comité de l'époque le docteur Ladias père et Alice Balaban. Alice a supervisé la réalisation des fresques. J'ai un ami qui en a financé trois, ma mère en a également financé trois, ils ont tous les deux toujours traité avec Alice les questions d'argent. Le père Athanase s'occupait surtout des choix artistiques, notamment d'arbitrer quels saints seraient représentés.
Le père Athanase avait effectivement proposé un iconographe, mais c'est le comité de l'époque qui s'était occupé de la négociation des prix et qui avait décidé de l'employer. C'est lui qui avait accepté les devis qui avaient été proposés. Il y avait dans le comité de l'époque le docteur Ladias père et Alice Balaban. Alice a supervisé la réalisation des fresques. J'ai un ami qui en a financé trois, ma mère en a également financé trois, ils ont tous les deux toujours traité avec Alice les questions d'argent. Le père Athanase s'occupait surtout des choix artistiques, notamment d'arbitrer quels saints seraient représentés.
Les premières fresques, celles de la coupole, ont été réalisées environ vers 1985. Je me rappelle avoir aidé l'iconographe a passer le vernis. Les dernières ont été posées en 2003. Les devis proposés au début de la réalisation des fresques n'ont jamais évolué. L'iconographe est resté fidèle aux prix qu'il avait proposés. Il avait consenti des remises car cette église était pour lui une vitrine pour proposer son travail en dehors de la Grèce.
Pour réaliser les fresques de notre église, il a fallu doubler tous les murs de l'église pour les isoler, ce qui a coûté environ 80000 francs. Les prix des fresques dépendaient du nombre de personnages, de leur taille et de la complexité à les réaliser. Par exemple, je crois qu'un personnage en médaillon a été payé environ 2000 francs.
Même si le père Nicolas a déjà évoqué le fait qu'elles auraient été trop chères, le prix était le même que celui pratiqué en Grèce à la même époque, ce qui était déjà un avantage financier pour nous, puisque le niveau de vie en France était supérieur à celui en Grèce. Cela avait été contrôlé, à l'époque, par D. L., membre du comité. Par comparaison, une petite icône de papier collé sur un morceau de contreplaqué, vendue dans une librairie à Lyon, coûtait 200 francs à la même époque.
Aujourd'hui, l'église garde dans sa comptabilité la trace de toutes les factures : celles de la rénovation des murs, celles de l'achat des icônes sur toiles, celles des peintures faites sur place. Il est possible de vérifier à chaque instant si ce dossier a été mal géré. Je rappelle qu'à cette époque le comité se réunissait régulièrement, que ses membres délibéraient avant de prendre leurs décisions, et que celle-ci étaient votées avant d'être exécutées. Il est donc fantaisiste d'affirmer sans creuser la question qu'il y aurait eu mauvaise gestion ; il est tout aussi fantaisiste d'attribuer au père Athanase la responsabilité de ce qui a été fait : il n'a jamais été élu au comité et ne votait pas.
Pour réaliser les fresques de notre église, il a fallu doubler tous les murs de l'église pour les isoler, ce qui a coûté environ 80000 francs. Les prix des fresques dépendaient du nombre de personnages, de leur taille et de la complexité à les réaliser. Par exemple, je crois qu'un personnage en médaillon a été payé environ 2000 francs.
Même si le père Nicolas a déjà évoqué le fait qu'elles auraient été trop chères, le prix était le même que celui pratiqué en Grèce à la même époque, ce qui était déjà un avantage financier pour nous, puisque le niveau de vie en France était supérieur à celui en Grèce. Cela avait été contrôlé, à l'époque, par D. L., membre du comité. Par comparaison, une petite icône de papier collé sur un morceau de contreplaqué, vendue dans une librairie à Lyon, coûtait 200 francs à la même époque.
Aujourd'hui, l'église garde dans sa comptabilité la trace de toutes les factures : celles de la rénovation des murs, celles de l'achat des icônes sur toiles, celles des peintures faites sur place. Il est possible de vérifier à chaque instant si ce dossier a été mal géré. Je rappelle qu'à cette époque le comité se réunissait régulièrement, que ses membres délibéraient avant de prendre leurs décisions, et que celle-ci étaient votées avant d'être exécutées. Il est donc fantaisiste d'affirmer sans creuser la question qu'il y aurait eu mauvaise gestion ; il est tout aussi fantaisiste d'attribuer au père Athanase la responsabilité de ce qui a été fait : il n'a jamais été élu au comité et ne votait pas.
La toile utilisée, la qualité de son collage sur les murs de notre église, le respect des règles iconographiques, la qualité artistique, font que nos fresques sont semblables à ce qui se fait de mieux en Grèce. Nous avons donc bénéficié d'un travail remarquable pour un prix très avantageux pour la France.
Le même père Nicolas estime que ces fresques sont de très mauvaise qualité, car elles commencent déjà à s'abîmer. Qu'une fresque s'abîme est une conséquence dont la cause peut être multiple. Il n'y a aucune raison de se contenter d'une telle affirmation comme justification à ce problème.
Actuellement, il y a cinq points visibles où la peinture s'écaille dans la coupole de notre église.
Actuellement, il y a cinq points visibles où la peinture s'écaille dans la coupole de notre église.
Les personnages ont été peints sur toile en Grèce. Les toiles ont été collées sur les murs, puis dorées à la feuille d'or. Il y a eu ensuite l’habillage des couleurs autour des fresques : les fonds bleus et autres entrelacs. Les peintures ont ensuite été vernies. Les peintures de ces entrelacs ont été achetées chez Vachon. Alice avait conseillé ce fournisseur comme proposant les meilleures peintures à Lyon. Les points qui s'écaillent sont tous sur les entrelacs, et non sur les toiles.
Je ne sais pas s'il y a eu une sous-couche passée sous les peintures. L'absence de sous-couche peut être une cause lorsqu'une peinture s'écaille.
Le monastère Saint Antoine le Grand, dans le Vercors, a couvert son église de fresques. Yaroslav Dobrynine, iconographe russe, a réalisé ce chef d’œuvre. Quelques mois seulement après avoir terminé les premières fresques, le monastère s'est aperçu qu'elles commençaient déjà à s'abîmer. Le père Placide Deseille, supérieur du monastère, a alors sollicité l'entreprise de peinture qui fournissait les poudres pour faire part du problème et avoir son avis.
Je ne sais pas s'il y a eu une sous-couche passée sous les peintures. L'absence de sous-couche peut être une cause lorsqu'une peinture s'écaille.
Le monastère Saint Antoine le Grand, dans le Vercors, a couvert son église de fresques. Yaroslav Dobrynine, iconographe russe, a réalisé ce chef d’œuvre. Quelques mois seulement après avoir terminé les premières fresques, le monastère s'est aperçu qu'elles commençaient déjà à s'abîmer. Le père Placide Deseille, supérieur du monastère, a alors sollicité l'entreprise de peinture qui fournissait les poudres pour faire part du problème et avoir son avis.
Le monastère n'était pas un gros client pour cette entreprise, mais il était prestigieux par le projet qui était entrepris. Elle a donc envoyé un expert pour analyser le problème. L'expert a tout de suite vu que les enduits étaient de bonne qualité, que les peintures n’étaient pas en cause, mais que l'humidité était le problème principal. Le monastère était au fond d'une combe, entouré de falaises, avec un torrent à quelques mètres et peu de soleil. L'église était mal ventilée et pas encore chauffée. Toutes ces choses contribuaient à une dégradation rapide des peintures.
Le père Placide a décidé 4 choses :
- financer la fin de l'installation du chauffage, ce qui a coûté 50000 francs pour les seuls raccordements entre la chaudière et le plancher chauffant de l'église ;
- l'installation de ventaux ouvrant dans les vitraux de la coupole de l'église pour pouvoir réaliser une ventilation entre un point haut et un point bas (l'air chaud est plus léger, donc il monte et, dans le même temps, il se gorge plus facilement d'humidité, d'où des points de condensation que l'on trouve plus naturellement en hauteur) ;
- l'installation d'un déshumidificateur d'air qui fonctionnait en permanence en dehors des offices ;
- la vitrification des fresques.
Aujourd'hui, la vallée est toujours aussi humide, mais les fresques ne se sont plus abîmées depuis plus de quinze ans qu'elles sont terminées.
A Lyon, ouvrir les vitraux de la coupole aurait été trop onéreux à l'époque où le projet des fresques a débuté. Les murs ont donc été doublés par un isolant, afin de protéger les peintures des contrastes thermiques avec l'extérieur.
Alors quand j'entends que le père Nicolas Kakavelakis critique le père Athanase parce que nos fresques sont vraiment de mauvaise qualité et s'abîment, je compare cette affirmation à ce que j'ai déjà vécu au monastère du père Placide et je me dis que non seulement il est dans l'erreur à cause d'un raisonnement simpliste, mais qu'il ne voit pas qu'il est peut être lui-même à l'origine de la dégradation des fresques en ayant cessé de chauffer l'église régulièrement, et en ne la ventilant plus tous les jours comme le père Athanase le faisait.
Alors quand j'entends que le père Nicolas Kakavelakis critique le père Athanase parce que nos fresques sont vraiment de mauvaise qualité et s'abîment, je compare cette affirmation à ce que j'ai déjà vécu au monastère du père Placide et je me dis que non seulement il est dans l'erreur à cause d'un raisonnement simpliste, mais qu'il ne voit pas qu'il est peut être lui-même à l'origine de la dégradation des fresques en ayant cessé de chauffer l'église régulièrement, et en ne la ventilant plus tous les jours comme le père Athanase le faisait.
Pour ce qui est du conflit d'intérêt entre le père Athanase et l'iconographe, il est utile de préciser que le père Athanase a financé avec son argent personnel la réalisation d'une partie des fresques. Au moins celle de Saint Athanase le Grand qui est autour de l'autel, dans le sanctuaire. S'il avait voulu récupérer une commission en faisant travailler un ami, il n'aurait pas mis de sa poche l'argent qui manquait pour la réalisation des fresques.
Je trouve vraiment dommage d'avoir à justifier des évidences.