Durant l'été 2016, la vidéo du père Nicolas Kakavelakis bousculant
Dimitrios Liapis circula en Grèce et en Europe. Elle fut reprise sur d'autres blogs ainsi que sur Facebook. Elle montrait une
image déplorable de l'attitude du clergé lorsqu'il oublie de faire
semblant de croire en ce qu'il prêche. Cette vidéo suscita de nombreuses
réactions.
Le 17 septembre, un inconnu laissa un
commentaire, en grec, sous la vidéo de mon compte Youtube, où il affirmait que le père Nicolas
Kakavelakis était propriétaire de 2 immeubles en Allemagne. Je n'aurais
sans doute pas prêté davantage attention à ce commentaire qu'à d'autres
bruits, s'il n'avait été suivi de réactions épidermiques violentes à mon endroit.
Dans
la nuit du 20 au 21 septembre, un inconnu versa un produit solvant sur
ma voiture, ce qui entraîna pour 8231 euros de dégâts. Rien de matériellement
étayé ne permettait d'affirmer qu'il y avait un lien entre la
révélation contenue dans ce commentaire et le vandalisme. Rien non plus
permettant d'affirmer que le père Nicolas était l'auteur des faits, ou
leur commanditaire. Mais la concomitance du commentaire et du vandalisme
qui s'ensuivit était indéniable.
Vandalisme - détail |
Le 25 septembre, le père Nicolas déposa une demande auprès de Youtube pour que deux vidéos soient retirées de mon compte : celle qui contenait le commentaire le concernant ainsi que celle où il excommuniait Stergios Kourougiorgakis.
Pour faire cette demande, le père Nicolas avait dû joindre des extraits
des vidéos en question ainsi que les adresses web des pages où elles se
trouvaient. Il avait donc vu le commentaire l'incriminant.
Il semblait que ce commentaire nouvellement posté avait modifié l'importance que revêtaient ces vidéos. Commentaire dont, assurément, nous serions appelés à reparler.
Il semblait que ce commentaire nouvellement posté avait modifié l'importance que revêtaient ces vidéos. Commentaire dont, assurément, nous serions appelés à reparler.
La rentrée scolaire avait lieu le lendemain. Elle promettait d'être épique !
Le jour dit, j'étais déterminé à m'inscrire pour poursuivre mon cursus de grec entamé l'année précédente. Mes relations avec le père Nicolas n'étaient pas au beau fixe, mais n'était-ce pas un principe chrétien de dépasser nos différends dans un esprit fraternel ? Je tenais à manifester le fait que, s'il y avait opposition, elle ne venait pas de moi.
Mais les belles idées sont souvent confrontées à la dure réalité. Aussi, par précaution d'éventuelles dérives, j'activais la caméra de mon téléphone, coincé dans la poche de mon blouson. À défaut d'un film de qualité, il serait au moins possible d'avoir une idée de l'ambiance.
Cette précaution ne fut pas inutile. Nous étions un certain nombre, devant la porte de la salle de cours, à attendre que l'heure des inscriptions n'arrive. Lorsque la porte s'ouvrit, l'accueil ne fut pas des plus chaleureux. Je me vis opposer un refus d'admission, ponctué d'une bousculade.
J'eus beau informer le père Nicolas que sa supérieure hiérarchique, la coordinatrice européenne des programmes scolaires grecs, madame Myrsine Roumeliotou, avait validé le principe de mon inscription, je n'eus qu'une seule réponse : la coordinatrice, on s'en fout !
Je ne suis pas de ceux qui abandonnent à la première tentative infructueuse, aussi je restais devant la porte en attendant qu'elle s'ouvre à nouveau, espérant que le père Nicolas ferait preuve cette fois d'un peu plus de respect de sa fonction et de ses obligations.
A-t-on jamais vu un enseignant refuser l'un de ses élèves ?
L'une de mes camarades de classe vint me voir pour me dire qu'elle ne souhaitait pas que j'assiste au même cours qu'elle. Elle était manifestement en service commandé, mais il était néanmoins surprenant de voir à quel point elle perdait le sens des réalités.
Elle assistait gratuitement à des cours financés par le gouvernement grec, avec l'argent de personnes souvent très modestes devenues imposables au gré des plans d'austérité. Sauf à décider de prendre à sa charge intégralement le salaire du père Nicolas, ce cours ne lui appartenait pas. Elle pouvait décider de ne plus y venir, mais ne pouvait en aucune façon refuser que quelqu'un y assiste.
De tels arguments laissent perplexe concernant la capacité d'analyse et l'audace de ceux qui en usent. Ils ne servent bien souvent qu'à les discréditer. Je trouvais consternant d'entendre de telles choses et attendais à nouveau que la porte s'ouvre pour réitérer ma demande d'inscription.
Sans doute était-il utopique d'attendre un miracle de la part d'un membre du clergé... La situation resta bloquée et, à défaut de bonne parole, ne furent dispensés que des coups de poings.
Malgré leur côté surréaliste, ces violences n'étaient rien à côté de ce qui allait arriver. Il est probable que le message laissé sur mon compte Youtube, qui mentionnait les conséquentes propriétés immobilières du père Nicolas, lui ait fait perdre le sens des réalités. Quels secrets cachait-il ? Pourquoi tant de haine ?
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