Après avoir étudié la création du Centre Culturel Hellénique de Lyon et la manière dont la communauté hellénique a fonctionné entre la loi 1901 et la loi 1905,
il faut maintenant faire un bond dans le temps jusqu'au mois de
septembre 2010 et le départ du père Athanase Iskos de Lyon. Départ dont
on nous jurait qu'il serait avantageusement compensé par la venue du
père Nicolas Kakavelakis.
L'une
des premières préoccupations du père Nicolas fut de s'assurer la prise
de contrôle de l'association, au travers du Conseil d'Administration.
Après avoir été élu au poste de président, dans des conditions
contestables et contestées, il tenta de mettre en avant le caractère
purement cultuel de cette association.
À ceci près qu'il ne disposait pas de l'autorisation préfectorale
indispensable à l’obtention de cette reconnaissance, dont la dernière avait pris
fin en décembre 2007. Il subordonna l'appartenance à la communauté hellénique à des conditions d'exclusivité cultuelle, au mépris de sa tradition et sans prendre en compte la multiplicité des activités pratiquées au sein
de l'association (école, voyages, fêtes, etc.).
Ce faisant, il s'enfermait, et tentait par là-même de nous enfermer également, dans un communautarisme que nous ne pouvions accepter.
Ce faisant, il s'enfermait, et tentait par là-même de nous enfermer également, dans un communautarisme que nous ne pouvions accepter.
Le refus de ce communautarisme est la raison principale de la procédure en justice engagée
par plusieurs membres de cette communauté, afin de rendre à
l'association l'ouverture qu'elle a toujours revendiqué. Je n'ai aucun
doute sur le fait que le tribunal de grande instance de Lyon annulera
jusqu'à l'élection de monsieur Kakavelakis, et tout ce qui en a découlé.
Le refus de ce communautarisme est également la raison première de la scission de l'école grecque de Lyon. L'une des parties de cette école a pris son indépendance au travers de l'association I Milia. L'autre est restée à l'association Communauté Hellénique de Lyon, avec le père Nicolas Kakavelakis dans le rôle de l'enseignant.
En effet, malgré le fait qu'il fit tout ce qui était en son pouvoir pour cantonner la Communauté Hellénique de Lyon à son seul aspect cultuel, le père Nicolas est un fonctionnaire de l'État grec, ayant le titre d'instituteur et rémunéré comme tel. Il fit donc tout ce qu'il pouvait pour que le fonctionnement exclusivement cultuel de l'association qu'il revendiquait pour les autres ne s'applique pas à lui.
Après que les Grecs aient massivement refusé, par référendum, l'application d'un nouveau plan d'austérité, Alexis Tsipras, qui avait pourtant convoqué ce référendum, décida de passer outre la volonté du peuple et de céder aux créanciers de la Grèce. Il s'aperçut vite que l'aile gauche de son parti n'allait pas le laisser trahir ainsi son mandat et son peuple, et décida de s'en débarrasser. Pour ce faire, il convoqua de nouvelles élections législatives pour le mois de septembre 2015. Était notamment visée la présidente du parlement, Zoé Konstantopoulou, qui restait opposée de toutes ses forces aux plans d'austérité.
En effet, malgré le fait qu'il fit tout ce qui était en son pouvoir pour cantonner la Communauté Hellénique de Lyon à son seul aspect cultuel, le père Nicolas est un fonctionnaire de l'État grec, ayant le titre d'instituteur et rémunéré comme tel. Il fit donc tout ce qu'il pouvait pour que le fonctionnement exclusivement cultuel de l'association qu'il revendiquait pour les autres ne s'applique pas à lui.
Après que les Grecs aient massivement refusé, par référendum, l'application d'un nouveau plan d'austérité, Alexis Tsipras, qui avait pourtant convoqué ce référendum, décida de passer outre la volonté du peuple et de céder aux créanciers de la Grèce. Il s'aperçut vite que l'aile gauche de son parti n'allait pas le laisser trahir ainsi son mandat et son peuple, et décida de s'en débarrasser. Pour ce faire, il convoqua de nouvelles élections législatives pour le mois de septembre 2015. Était notamment visée la présidente du parlement, Zoé Konstantopoulou, qui restait opposée de toutes ses forces aux plans d'austérité.
Entre
le résultat du référendum et ces élections, Tsipras prit des mesures
d'urgence pour satisfaire ses créanciers. Il
obtint le départ de Yánis Varoufákis, fit voter en urgence de nouveaux mémorandum d'austérité, etc.
Dans les mesures peu connues, il y eut le rappel des prêtres-enseignants sur leur lieu d'affectation.
En
Grèce, les prêtres et les enseignants sont fonctionnaires et dépendent du même ministère : le
ministère de l'éducation et des cultes.
Et
lorsqu'un prêtre est également enseignant, il a deux fonctions et
perçoit donc un double salaire. C'était du moins le cas jusqu'à ce que
les mesures d'austérité les obligent à renoncer à l'une de ces deux rémunérations. Et lorsque l'enseignant est expatrié, il perçoit une prime en supplément.
Le
père Nicolas Kakavelakis, à Lyon, fait partie de ces
prêtres-enseignants. Il fut visé par la mesure de Tsipras qui le
réaffectait en Grèce, durant l'été 2015.
Mais la place à Lyon est bonne,
comme nous le verrons prochainement. Aussi tenta-t-il de se soustraire à ce rappel pour ne pas avoir à retourner en Grèce. Pour cela, il demanda
un congé parental en urgence et l'obtint.
Mais
le clergé grec était actif. Malgré la détermination affichée de Tsipras de
se couper de son influence, il finit par céder et annula la mesure de
rappel qui touchait les prêtres-enseignants.
Le
père Nicolas Kakavelakis avait déjà obtenu son congé lorsque Tsipras
retira son ordre de rappel. Durant un an, il allait
continuer à percevoir une large part de son salaire, sans travailler,
suivant les règles du droit grec. Le principal étant néanmoins qu'il pourrait rester à Lyon.
Un
autre enseignant fut nommé pour le remplacer : madame Maria Charitaki.
Elle n'allait percevoir aucune prime d'expatriation pour occuper
ce poste. L’État grec y trouvait d'autant plus son compte qu'un seul enseignant allait assurer les cours des deux écoles grecques de Lyon.
Ce fut cette année-là que je décidais de reprendre des cours de grec à l'école de la Communauté hellénique de Lyon. Madame Charitaki allait être mon enseignante.
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