Lors du premier dimanche de carême (dimanche de l'orthodoxie), fidèle à son habitude, le père Nicolas Kakavelakis a pris un certain nombre de photos pour agrémenter la page Facebook de la communauté. La photo présente le grand avantage de ne pas avoir de son, ce qui lui permet de laisser l'illusion de célébrations dignes. J'essayerai, prochainement, de présenter sur ce blog le son qui accompagne les belles photos...
Pourtant, malgré leur volonté de présenter sous un jour édulcoré la réalité de la vie d'une paroisse, ces photos avaient, à mes yeux, un grave défaut : j'étais sur certaines d'entre elles !
N'ayant jamais donné mon autorisation pour que mon image soit utilisée à des fins marketing, j'ai donc demandé à monseigneur Emmanuel, supérieur du père Nicolas, de bien vouloir retirer les photos concernées. Il a reçu mon mail le 11 mars dernier.
Malgré la simplicité de la demande de retrait et la facilité de fonder cette demande en droit, monseigneur Emmanuel refusait d'accéder à ma requête.
Le principal inconvénient d'une photo mise en accès libre sur Facebook, est que cette photo peut être reproduite. Celui qui publie la photo atteste en effet qu'il dispose de l'ensemble des droits de diffusion, et qu'il cède ces droits, tel qu'il est décrit dans les conditions générales d'utilisation de Facebook : Pour le contenu protégé par les droits de propriété intellectuelle,
comme les photos ou vidéos (propriété intellectuelle), vous nous donnez
spécifiquement la permission suivante, conformément à vos paramètres de confidentialité et des applications :
vous nous accordez une licence non-exclusive, transférable,
sous-licenciable, sans redevance et mondiale pour l’utilisation des
contenus de propriété intellectuelle que vous publiez sur Facebook ou en
relation avec Facebook (licence de propriété intellectuelle).
Il appartient au père Nicolas de publier ses photos de famille en vacances chez Alice B., sous réserve qu'il ait l'accord des différents protagonistes. Cela lui permet de montrer à l'évêque qu'il garde de bons contacts avec cette dame très riche, et justifie que l'évêque le garde en poste malgré toutes les casseroles qu'il accumule depuis sa nomination à Lyon.
Mais qu'il veuille communiquer sur son image ne lui donne pas le droit de disposer à sa guise de celle des autres. Je me suis donc renseigné auprès de Facebook pour savoir comment obtenir le retrait des photos sur lesquelles j'étais présent.
Il s'est avéré qu'un tel recours est extrêmement simple, et que les photos litigieuses sont retirées en 24 heures. Le père Nicolas a très mal pris que Facebook lui retire des photos que même l'évêque n'avait pas réussi à lui faire enlever. C'est pourquoi il les a remises cinq fois. Et cinq fois j'ai fait un nouveau recours qui a permis le retrait des photos incriminées en moins de 24 heures.
Voici donc les modalités de ce recours :
1) repérer la photo ou la vidéo sur laquelle vous êtes
2) copier l'URL (lien qui se trouve dans la barre d'adresse de votre navigateur)
3) aller sur ce lien : https://www.facebook.com/help/contact/144059062408922
4) laissez-vous guider !
Il faut reprendre l'opération pour chaque document concerné. Vous pouvez agir pour vous ou l'un de vos ayant-droits, comme vos enfants par exemple. Facebook accorde une attention très particulière lorsque les recours visent la diffusion de photos d'enfants.
Il se peut même que la page Facebook qui fait l'objet de recours soit fermée en cas de plaintes graves ou répétées.
Si monseigneur Emmanuel n'a pas l'autorité nécessaire pour demander à ses prêtres de respecter la Loi, il ressort de tout ceci qu'un prêtre, aussi arrogant soit-il, ne peut s'affranchir de certaines règles : chacun peut faire retirer, en toute simplicité, les photos où il figure et qu'il ne souhaite pas voir diffuser.
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