de l'intérieur d'une communauté

Quels que soient les groupes sociaux, on ne voit souvent d'eux que la partie « marketing ». Celle qui est bien présentable et que l'on souhaite mettre en évidence, au mépris souvent de la réalité. Ce blog, qui se revendique comme un blog d'information, va tenter de présenter la vie de la communauté hellénique de Lyon par ceux qui la vivent de l'intérieur.
J'ai connu deux hommes qui ont dignement représenté la communauté hellénique : monseigneur Vlassios et le père Athanase Iskos. Ils n'ont jamais eu à rougir de ce qu'ils ont fait ou dit et ont laissé une communauté respectée et respectable. Le contraste pourra paraître saisissant entre les 50 ans qui viennent de s'écouler et ce qui se passe depuis plus de six ans, mais si l'on veut rester fier de ce que l'on est, il ne faut pas hésiter à prendre ses distances lorsque ce que l'on voit s'éloigne de nos idéaux.
Dans un premier temps, je vais raconter une histoire au travers de courriers échangés et de documents, qui seront tous reproduits. Dans un second temps, je débattrai autour des questions qui seront posées à mon adresse mail : jeanmichel.dhimoila@gmail.com .
La communauté hellénique de Lyon étant une association cultuelle, loi 1905, les références au culte seront nombreuses et indispensables pour comprendre le sens de ce qui est recherché, et malheureusement parfois ses dérives.

Bonne
lecture à tous

samedi 25 mars 2017

242- Guet-apens



Tel le vieux Thomson qui tenta n'importe quoi pour se débarrasser de son chat, le père Nicolas Kakavelakis tentait d'éloigner de l'église orthodoxe grecque tous ceux qui avaient engagé une procédure pour demander l'annulation des multiples irrégularités de fonctionnement de l'association Communauté hellénique de Lyon

Plus particulièrement, il tentait de tenir éloignés ceux de ses fidèles susceptibles de s'intéresser à ses opérations financières douteuses.

À tort ou à raison, il focalisait ses craintes sur moi, à cause de la médiatisation des affaires publiées sur ce blog. Malgré tout les moyens dont il avait usé pour m'éloigner, tel le matou de la chanson, j'étais toujours là !

C'est alors que germa dans son esprit une solution plus violente : il allait monter une équipe qui s'emploierait à obtenir par la force ce qu'il n'avait pu obtenir précédemment.

On associe souvent l’Église à une multinationale. En l'espèce, c'est à la mafia qu'elle allait désormais s'identifier.


Le samedi 24 décembre, le vicaire de l'évêque, le père Grigorios Ioannidis, vint à Lyon, en prévision de la messe de Noël qu'il allait célébrer chez nous le lendemain.

Le père Nicolas Kakavelakis alla le chercher à la gare. Il téléphona à Dimitri Théodoropoulos, patron du restaurant grec Dionysos, en face de la gare des Brotteaux, pour aller y diner avec le vicaire.

C'était la veille de Noël et le restaurant était fermé. 

Le père Nicolas insista pour que Dimitri ouvre son restaurant et leur prépare à manger. Dimitri dit au père Nicolas qu'il était avec Lefteris Nasiakos et Stélios K. Le père Nicolas proposa qu'ils se joignent à lui et à son invité. Dimitri s'exécuta.

Le père Nicolas précisa alors les détails de son plan pour m'empêcher par la force d'entrer dans l'église le lendemain, jour de Noël. Il avait des hommes de main qui seraient là à la première heure. Dimitri Théorodopoulos et Lefteris Nasiakos en feraient partie. 

Le vicaire de l'évêque était opposé à ce projet. Ou, du moins, à ce qu'il se produise ce jour-là. Il insistait sur le fait que c'était un jour de fête. Mais le père Nicolas ne voulut rien entendre.


Stélios K. n'en croyait pas ses oreilles. Cet homme âgé et pieux avait souvent vu dans sa vie des comportements du clergé qui n'étaient pas exemplaires, mais ce qu'il voyait là était aux antipodes de toute sa culture religieuse. Si Dieu et le diable existent, alors ce qui venait de la bouche de ce prêtre était démoniaque.

En sortant du restaurant, il téléphona à Néophytos Ioannou, un ami, pour le prévenir que je ne devais pas aller à l'église le lendemain. Le père Nicolas avait prévu de ne pas me laisser entrer. C'est ce message qui me parvint en fin de soirée.

Le vicaire, lui, ne prévint personne. Il savait qu'une agression se préparait, mais choisit de fermer les yeux.

Ce n'était pas la première fois que j'entendais que le père Nicolas avait prévu de m'empêcher d'assister à l'office. Ainsi avait-il posté un vigile, en décembre 2014, dans le but de m'interdire l'accès du lieu. 

église orthodoxe grecque de Lyon - dimanche 14 décembre 2014


Tel Thomson, le vieux fermier, il n'avait alors pu que constater l'inutilité de son projet. Le commissaire du 7ème arrondissement de Lyon lui avait téléphoné pour lui rappeler que la loi de 1905 garantissait le plein exercice du culte de chacun.

Le vigile pouvait être là pour assurer la sécurité du lieu, mais en aucune manière pour en interdire l'accès à qui que ce soit. Et comme il n'y avait aucun problème de sécurité, le vigile fut congédié et ce Noël 2014 se passa dans la paix.

Cette fois-ci, rien ne permettait de penser qu'il en serait autrement. C'était le jour de Noël. Les anges et les hommes allaient chanter Gloire à Dieu au plus haut des cieux, et paix sur la terre aux hommes qu'il agrée (Lc 2, 14).

Personne n'était censé aller à l'église, ni ce jour-là ni un autre, avec la volonté d'y créer des conflits.


L'office devait commencer à 9 heures. J'arrivai peu avant 9 heures 30 et tombai nez à nez avec le vicaire du métropolite Emmanuel, qui arrivait en même temps que moi. Je le saluai, mais il ne semblait pas très heureux de me voir.

Sortirent alors de derrière les colonnes du parvis 5 personnes qui m'attendaient. Parmi elles, je reconnus Lefteris Nasiakos (ici dans les eaux du Rhône) et un Géorgien que le père Nicolas avait déjà recruté dans une situation similaire le 19 juin 2016.

Les trois autres étaient nouveaux. Plutôt jeunes, ils ne semblaient pas là pour chanter les louanges du petit Jésus.

Dimitri Théodoropoulos n'était pas là.

Le vicaire, lui, se plaça derrière les grilles de l'église, en l'attente d'un spectacle dont il connaissait le scénario.

Père Grigorios Ioannidis, vicaire du métropolite Emmanuel Adamakis

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