de l'intérieur d'une communauté

Quels que soient les groupes sociaux, on ne voit souvent d'eux que la partie « marketing ». Celle qui est bien présentable et que l'on souhaite mettre en évidence, au mépris souvent de la réalité. Ce blog, qui se revendique comme un blog d'information, va tenter de présenter la vie de la communauté hellénique de Lyon par ceux qui la vivent de l'intérieur.
J'ai connu deux hommes qui ont dignement représenté la communauté hellénique : monseigneur Vlassios et le père Athanase Iskos. Ils n'ont jamais eu à rougir de ce qu'ils ont fait ou dit et ont laissé une communauté respectée et respectable. Le contraste pourra paraître saisissant entre les 50 ans qui viennent de s'écouler et ce qui se passe depuis plus de six ans, mais si l'on veut rester fier de ce que l'on est, il ne faut pas hésiter à prendre ses distances lorsque ce que l'on voit s'éloigne de nos idéaux.
Dans un premier temps, je vais raconter une histoire au travers de courriers échangés et de documents, qui seront tous reproduits. Dans un second temps, je débattrai autour des questions qui seront posées à mon adresse mail : jeanmichel.dhimoila@gmail.com .
La communauté hellénique de Lyon étant une association cultuelle, loi 1905, les références au culte seront nombreuses et indispensables pour comprendre le sens de ce qui est recherché, et malheureusement parfois ses dérives.

Bonne
lecture à tous

lundi 16 janvier 2012

4- Métropolite Emmanuel



Que faire après ? Quand on espère un arrangement amiable et que celui-ci ne vient pas, il y a toujours un temps durant lequel on se pose la question de la meilleure suite à donner. En voyant que le père Nicolas Kakavelakis ne contestait pas ce que j'avais écrit mais ne s'excusait pas non plus auprès de la personne concernée, voyant aussi qu'il commençait des pressions sur elle, que devais-je faire ? Le Christ dit : Si un frère a péché, va et reprends-le entre toi et lui seul [...] ; s'il ne t'écoute pas, prends avec toi une ou deux personnes [...] , et s'il refuse de les écouter, dis-le à l’Église (Matth. 18, 15-17).

Mais qu'est-ce que l’Église ? L'Église est l'ensemble des membres du corps du Christ, unis par le baptême et la même foi, contenue dans le Je crois en Dieu. En décidant d'écrire à l'évêque, j'ai donc commis une erreur d'appréciation, car j'ai confondu clergé et Église. Le clergé, représenté par l'évêque, rend présent dans l’Église la grâce de l'Esprit au travers des sacrements, mais le clergé n'est pas l’Église, il n'en forme qu'une partie des membres. Abstraction faite de cette erreur de discernement, j'ai donc écrit à l'évêque.

Le courrier au métropolite démarre avec la présentation de quatre dessins visibles en suivant ces liens : le dessin 1, le dessin 2, le dessin 3 et le dessin 4. Les deux premiers ont été faits devant moi, un soir où le père mangeait à la maison et où il s'est emporté dans un discours qui m'a laissé perplexe, et sur lequel nous reviendrons dans le dossier qui suivra celui de mademoiselle P.

Dans ce courrier, je n'ai pas donné à l'évêque les noms des protagonistes de l'affaire, si ce n'est celui de la jeune fille, car je n'avais pas suffisamment de recul pour apprécier l'usage qu'il pouvait en faire. Par contre, j'ai donné les noms au père Athanase car j'ai confiance dans son discernement. Le jeudi 31 mars 2011 à 10h30, j'étais au Grau du Roi pour refaire un appartement et j'ai reçu un appel de la métropole grecque. La personne ne s'est pas présentée par son nom, mais elle m'a dit être mandatée par monseigneur Emmanuel pour enquêter sur les faits que j'avais portés à sa connaissance. Il a souhaité avoir quelques précisions puis m'a dit qu'ils allaient enquêter auprès de toutes les personnes concernées : le père Placide, le père Athanase... 

Pour les non-initiés, le Père Placide Deseille est le supérieur de 2 monastères en France qui sont des métochion (dépendances) du monastère de Simonos Petra, au Mont Athos. Le père Placide n'a absolument aucun lien avec le père Nicolas Kakavelakis, mais il en a par contre avec moi puisque c'était le supérieur du monastère dans lequel j'ai passé 8 ans. Par cette remarque, le représentant de monseigneur Emmanuel me faisait comprendre que c'est sur moi qu'il enquêtait. Quand j'en serai là dans l'histoire, je reproduirai un courrier du père Placide. La métropole n'a jamais appelé le père Athanase et n'a donc jamais cherché à savoir qui savait quoi, qu'est-ce qui est vrai ou pas comme l'aurait voulu l'enquête que l'on m'annonçait. C'est une vieille technique d'intimidation pour étouffer un dossier : il est plus facile de faire taire celui qui voudrait parler, que de régler les problèmes avec celui que l'on veut protéger. C'est comme ça que les catholiques ont procédé dans les dizaines de milliers de cas de pédophilie dont j'ai parlé hier (voir les liens vers les articles du Monde dans le message d'hier).

Je ferai une dernière allusion au père Athanase. Il garde un lien affectif très fort avec la communauté, mais ne veut pas interférer avec les autorités ecclésiastiques dans la vie de la paroisse. Ce n'est plus sa place et, après ce courrier, je ne l'ai plus mêlé à ce que je faisais.

Demain, je reproduirai le témoignage de mademoiselle P. Le message sera donc interdit aux moins de 18 ans.

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